Les vacances approchent : entre monotonie et routine
Les vacances approchent : entre monotonie et routine
Les vacances et les congés pour la plupart des gens, à savoir les élèves, écoliers, lycéens, étudiants et autres fonctionnaires ne vont pas tarder… Une question toutefois se pose : où passer toute cette période estivale ? Comment occupent les jeunes de la localité d’Ahnif leurs journées en cette période de vacances qui durent pour certains d’entre eux plus de 3 mois ? Il est sans aucun doute qu’au regard de manque d’infrastructures de distraction dont pourraient amplement bénéficier ces jeunes (foyers de jeunes, piscine, clubs de rencontre, salles de lecture, maisons de jeunes équipées…) la situation ne semble pas assez reluisante pour permettre à toute cette tranche de la population de passer des vacances de rêves.
Ainsi, chaque matin que Dieu fait, il n’est pas surprenant pour une personne qui pénètre dans cette localité de voir des groupes se former, éparpillées ça et là, adossés aux oliviers se partageant un journal, un “canard” sportif ou de “people”.
La rencontre durera toute la matinée jusqu’à la mi-journée et là la discussion portera sur tous les sujets. Un autre rendez-vous aura lieu dans l’après-midi mais c’est la soirée qui semble être la tranche horaire idéale pour faire perdurer les rencontres. La fraîcheur nocturne aidant ces jeunes se rassemblent au niveau de la petite placette là où est érigé le symbole de “tamazight” munis de leur postes cassettes pour se faire le plaisir d’écouter les derniers “tubes” de leurs chanteurs idoles ou des chansons “chaabies” de l’incontestable “Matoub”. Les jours et les nuits se ressemblent presque continuellement pour cette jeunesse qui ne peut s’offrir des vacances décentes car au point où va l’érosion du pouvoir d’achat et le chômage qui ne cesse de monter en crescendo, une virée à la mer d’une journée (dans la plupart des cas ce sont les côtes de la wilaya de Béjaïa qui attirent nos jeunes) coûterait au minimum mille dinars… Mais est-ce qu’une journée suffit à éponger toute la fatigue amassée toute l’année à différents niveaux d’activités ? Sûrement pas. Mais c’est pas facile aussi pour les chefs de familles, ou les parents d’élèves, d’assurer ou d’offrir des vacances à leur progéniture quand on sait que déjà garantir les dépenses scolaires pour nombre d’entre eux relève du miracle au regard des dépenses onéreuses qu’occasionnent les rentrées scolaires qui se dessinent déjà et qu’il faut assurer dignement.
Sinon, il y a certains jeunes qui prennent leurs cannes à pêche et se dirigent sous le pont de oued Sahel pour se détendre en joignant l’utile à l’agréable puisque nombreux sont ceux qui reviennent le soir avec des pièces assez importantes, en particulier lors du lâcher des eaux du barrage de Tilsdit et ce au grand bonheur des férus de la pêche.
S’agissant des virées au niveau des montagnes à la découverte de leurs fameux sites touristiques, et surtout pour faire du camping, il apparaît que ce ne sont que de vagues souvenirs ou peut-être que l’équation reste beaucoup plus inhérente à la donne financière sans plus. Les choses se mueront un jour vers des horizons plus optimistes que ne le sont actuellement. Concernant les localités lointaines du chef-lieu de la commune à l’image de Sebkha, Ighil Nath Ameur ou autres… les seules distractions existantes restent le café et les fêtes de fin de semaines. Toutefois, le rêve de voir un jour une salle de lecture ouvrir ses portes pour les passionnés de livres de littérature taraude toujours l’esprit. Des espaces de rencontre entre les jeunes et les médiathèques sont également des lieux de loisir dont les jeunes aimeraient en disposer. Un rêve ! Quant à la gent féminine, c’est un autre constat qu’il faut relever puisqu’elles sont cloitrées chez elles avec comme unique distraction la télévision tout au long de la journée.
B. D. B.
Des égouts à ciel ouvert…
Dans une pétition adressée au wali de Bouira et les différentes administrations locales, les habitants de l’école Rahal Hamadache de la localité d’Ighrem, relevant de la commune d’Ahnif distante d’une quarantaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ont sollicité une intervention aussi rapide que possible du wali pour mettre fin à la situation qui prévaut actuellement au niveau de leur site d’habitation portant sur la détérioration du réseau commun de l’assainissement avec l’école primaire. Selon la même requête, le projet d’assainissement dont avait bénéficié la dite localité a été entamé par une entreprise, qui malheureusement quelques jours plus tard, s’est retrouvée à l’arrêt suite à l’opposition aux travaux levée contre elle par un riverain de surcroît propriétaire du terrain. Ces arrêts de travaux seront suivis par le bouchage des canalisations actuelles du reste détériorées et dont le résultat est la déperdition des eaux usées qui ruissellement à ciel ouvert avec toutes les odeurs nauséabondes qui se dégagent sans omettre bien sur les maladies potentielles qui pulluleraient en particulier à l’approche des périodes de grande chaleur. Les habitants ont aussi signalé, une autre inquiétude inhérente cette fois aux eaux usées que dégageraient les nouveaux commerçants sur le bord de la RN 05 limitrophe de cette école primaire pour absence de connexion au réseau d’assainissement selon les dires de ces habitants. Les habitants tirent la sonnette d’alarme avant qu’il ne soit trop tard.
F. K.
* Tirza n lwali ɣer Ahnif d At Mansour
Tirza n lwali ɣer Ahnif d At Mansour
Ussan-a yezrin, Ali Bouguerra, lwali n Tubiret, yexdem yiwet n tirza ɣer tɣiwant n Ahnif d tin n At Mansour iwakken ad yerr tiṭ ɣer kra n yisenfaren n tdamsa. Di tazwara, yedla ɣer la station de pompage yellan deg At Mansour. Timacinin yellan da d tid i yettfeggiḍen le pétrole i d-yettasen srid si Hassi Messaoud, ɣer lluzin n usizdeg n Baraki akked Bgayet. Ayen i d-ijebden lwelha n umḍebber amezwaru n Tubiret d isem i yerran i la station-agi iwumi qqaren Beni Mansour. Ali Bouguerra yenwa ad as-yefk isem anasli “At Mansour”. Am wakken i d-yewɛed ad yazen i uneɣlaf n l’Energie et les mines yiwen n ukaram anda ara yessuter timanit i la station iwakken ur tettili ara d tin yurzen ɣer lluzinat n usizdeg n Bgayet neɣ n Baraki. D tikti yerfed yakan uselway n tɣiwant-a imi yezga yeccektay ɣef lixsas n tedrimt i ilaqen ad d-tekcem i tɣiwant.
Deg temnaḍt-agi daɣen, lwali n Tubiret yerza s Azrou Oukellal, yiwen n umkan anda ttilin yisenfaren Zone industrielle, anda yemlal d kra n yimɛelmen n lerzaq. Gar-asen imḍebber n le port n Bgayet, i yenwan ad yexdem deg umkan-a ayen iwumi neqqar le port sec. Iswi-ines ad yessixfef ɣef Bgayet taɛkemt n trusi n sselɛa. Γef wakken i nesla, 8 n yimɛelmen wejden ad sxedmen tadrimt-nsen deg waṭas n yisenfaren di tama-agi.
Di Ahnif, taɣiwant tis snat iɣer yerza Ali Bouguerra, yessefqed asenfar-nni n usufeɣ n taret, am wakken daɣen i d-tuli tikti n lebni n yiwet n lluzin iwumi neqqar placoplâtre deg yeɣzer umezyab i d-yezgan lewhi n unẓul n tɣiwant-a. Lluzin-a d win ara yesxedmen azal n 200 n yimdanen, melba wid ara yesfaydin s ubrid-nniḍen ama s usiweḍ neɣ lbiɛ n taret.
Deg umkan-a, imḍebber n Tubiret yegzem-itt di rray ɣef userreḥ n yiwen n ubrid ara yesdukklen Ahnif ɣer At Rached s wazal n 7 km ara d-yesqamen 5,6 imelyaren.
Uqbel ad tekfu tirza-agi, lwali yessuter seg yimḍebbren n tɣiwant-agi n Ahnif ad rren lwelha-nsen ɣer usenfar-agi n lebni n lluzin, daɣ ad ssemlilen imɛelmen d bab n wakal deg ussan i d-iteddun.
M. Smail
Suite à l’ouverture de certains tronçons autoroutiers
Quel avenir pour les commerçants ?
Plusieurs commerçants occupant des baraques jonchant la RN 5 au niveau des localités de Djebahia, Ain Turk jusqu’à la ville d’Aomar spécialisés dans la vente d’ustensiles de cuisine et autres objets fabriqués en poterie et qui faisaient la joie de nombreuses familles en provenance de l’est du pays ou du centre et qui marquaient une halte pour contempler ou acheter des objets artisanaux de la région ont déserté les lieux. En effet, l’ouverture la semaine dernière du tronçon de l’autoroute à Djebahia, évitement de la ville de Aomar et celle de Bechloul même si elle contribue à la fluidité de la circulation routière, a indéniablement tué l’activité commerciale dans ces régions. La majorité de ces commerçants a déjà plié bagages et ils ont fermé leurs boutiques qui ne sont plus lucratives. Cette longue liste s’ajoute à ceux qui ont déjà fermés notamment à Kadiria, Lakhdaria, El Esnam et prochainement El Adjiba, Ighrem, Ahnif et Taourirt Ath Mansour avec l’ouverture de ce qui reste du tronçon autoroutier. Aujourd’hui la RN 5 se vide de la circulation et l’activité commerciale avec. L’avenir de ces derniers commerçants, victimes du développement, est désormais compromis au même titre que celui de leurs familles respectives. Les responsables concernés, que se soit au niveau de la wilaya ou nationale, doivent impérativement songer à une solution pour permettre à ces derniers de poursuivre leurs activités artisanales, l’une des fiertés de la région, quitte à les placer à proximité des stations routières et de services qui longeront l’autoroute.
Rayane B.
Chantier de l’autoroute Est-Ouest
Un ouvrier gravement blessé
De source sûre, nous apprenons qu’un accident de travail est survenu sur le chantier de l’autoroute est-ouest au niveau du point appelé “Centrale” à quelques kilomètres au sud du chef-lieu de la commune d’Ahnif. L’accident est survenu vers 16h15, quand un camion poids lourd manœuvrait pour exécuter une marche arrière. Parvenu au bout de la manœuvre, le camion a heurté une machine et l’a fait basculer vers le bas. Hélas, un travailleur a reçu tout le poids de la pesante machine. Il a fallu l’intervention d’une grue pour sa désincarcération. La jambe de la victime a subi trois fractures graves, l’on apprend de surcroît, qu’elle venait à peine d’être recrutée. Tout au plus, une semaine selon ses collègues de travail. Cet accident rappelle toute l’importance des conditions sécurité à observer sur les lieux de travail. Dj Meghras
Ighrem
Timechret et inauguration de la mosquée
A l’occasion du Mawlid Ennabaoui, le petit village d’Ighrem, situé sur la RN 5, dans la commune d’Ahnif, organise le rite traditionnel de Timechret et saisit l’occasion pour inaugurer la nouvelle mosquée d’une capacité de 3 000 fidèles, nous signale-t-on.A cette occasion aussi, le wali de la wilaya de Bouira a promis au comité de village, organisateur de cette initiative, une aide financière de 150 000 dinars pour l’achèvement des travaux de cet édifice religieux situé sur le bas côté de la route nationale qui traverse le village d’est en ouest. Il serait même présent demain pour procéder à l’ouverture officielle de la mosquée partiellement achevée (1er étage et rez-de-chaussée). Quant à Timechret, cette ancienne pratique ancestrale, elle vient à point nommé pour, à la fois célébrer le Mawlid Ennabaoui de façon traditionnelle et renforcer ainsi les liens sociaux de solidarité et d’entraide (c’est sa vocation première). Elle apporte aussi et certainement un peu de couleur et de gaieté à un quotidien souvent morose et amorphe. Cette vieille tradition ressuscite, à l’occasion, tout ce qui mobilise la joie qui anime l’étroite place publique du village. Timechret vient aussi pour marquer la fin de la récolte des olives dont vit la région. Cette année, la récolte est exceptionnelle et les huileries de la région tournent à plein régime. Ighrem est connu pour sa vocation agricole, notamment l’oléiculture. C’est pourquoi, cette année, le village peut s’enorgueillir de fêter trois événements en un : timechret, le 08 Mars et le dîner marquant la fin de la bonne récolte des olives (imensi n uzemmur).
B. Hakim
Education
Préavis de grève à l’école Bobi-Ali
Les enseignants de l’école primaire Bobi-Ali d’Ahnif montent au créneau et lancent un préavis de grève pour les 15 et 16 mars en signe de protestation si leur principale revendication n’est pas satisfaite. Dans une déclaration transmise à notre rédaction, les protestataires, au nombre de vingt que compte cette école sise au chef-lieu de la commune d’Ahnif, soulèvent l’épineux et récurrent problème des logements d’astreinte. Ils dénoncent le fait que lesdits logements « sont indûment occupés par des personnes étrangères à l’éducation, et ce, depuis plus de 15 longues années ». Sur les neuf logements existants, situés à l’intérieur de l’établissement, cinq sont complètement vides et fermés par leurs propriétaires qui «possèdent des logements ailleurs, puisque la plupart appartiennent aux directeurs d’écoles encore en fonction ou à la retraite», ajoutent les protestataires qui comptent saisir qui de droit : l’APC d’Ahnif, la direction de l’Education de Bouira, la daïra de M’chedallah, et le wali de Bouira. Ce qui irrite ces enseignants, c’est «surtout le mutisme affiché par les pouvoirs publics » malgré la réunion du 9 septembre 2008 ; le procès-verbal cosigné par les enseignants et les autorités locales (APC d’Ahnif, daïra de M’chedallah, inspecteur administratif) faisant foi, aucune décision concrète n’a été prise depuis. De son côté, l’APC n’a pas souhaité s’exprimer sur ce sujet malgré notre insistance, hier après-midi. Les enseignants rencontrés sur place sont, quant à eux, décidés à faire aboutir leurs revendications qu’ils estiment légitimes et justes d’autant plus que parmi eux, il y a ceux qui sont contraints de louer des logements de fortune à 8 000,00 DA/mois. Ils nous ont même rapporté le cas d’une enseignante qui occupe… un garage ! «Il n’est plus possible de continuer à travailler dans ces conditions, malgré nos bons résultats, alors que des logements sont vides à l’intérieur de notre établissement», nous fait remarquer Saïd, un enseignant, avant d’ajouter : «Les pouvoirs publics doivent trouver une solution rapide et définitive d’autant plus que notre école est en étroit, nous sommes contraints de fonctionner en double vacation, sans compter les nombreux désagréments causés par ces indus occupants du fait qu’il n’existe même pas de mur de séparation entre la cour de l’école et ces neuf logements en litige.» D’autres s’estiment carrément bernés et pendant que les instances concernées n’ont pas tenu leurs promesses. Ce qui les motive davantage et les pousse à se radicaliser si aucune solution satisfaisante ne viendrait les réconforter d’ici une semaine, nous disent-ils à l’unanimité. « Le problème n’a que trop duré, c’est le ras-le-bol général », conclut Mustapha, dépité.
B. Hakim
Eclairage
De la convalescence à l’éveil
Le secteur de la santé de la wilaya de Bouira semble se porter beaucoup mieux depuis quelques temps, et notamment depuis l’installation de M Lamouri, DSP, qui n’a ménagé aucun effort pour améliorer l’état de santé de ce secteur. En effet, la couverture sanitaire à travers le territoire de la wilaya s’est sensiblement améliorée et s’est davantage renforcée ces dernières années avec la réception de nouvelles structures de santé et le lancement de nombreux projets. Dans le chapitre des réalisations, le secteur qui comptait jusque-là une seule unité d’hémodialyse, située au chef-lieu de wilaya, s’est renforcé depuis quelque temps par l’ouverture de trois nouvelles unités. Il s’agit bien évidemment de celle d’Ahnif, dans la daïra de M’chedallah, ouverte en début de l’année 2008 et de celles de Ain Bessem et Lakhdaria, inaugurées, le 15 septembre 2008. Par ailleurs, d’importants travaux de réhabilitation ont touché les polycliniques de Bordj Khris, Bir Ghbalou et l’hôpital de Ain Bessem. Ce dernier a connu des travaux d’extension et de réfection. Sur le plan des équipements, les hôpitaux de Bouira et de Lakhdaria, les polycliniques de Ain Lahdjar, Kadiria, Bir Ghbalou, M’chedallah, Bordj Khris et Lakhdaria ont été entièrement rééquipés. Quatre hôpitaux ont été également dotés de matériels de cuisine et buanderie. En plus d’achats d’équipements médicaux pour le bloc opératoire de l’hôpital Mohamed Boudiaf de Bouira, il a été enregistré l’acquisition de deux cliniques mobiles et de nouvelles ambulances. En outre, plusieurs projets de réhabilitation de structures hospitalières, à l’image de l’hôpital de Sour El Ghozlane sont encore en cours de réalisation. La mise en service prochainement d’un scanner et du centre d’imagerie médicale pour l’hôpital Mohamed Boudiaf de Bouira est un acquis qui ne laissera pas indifférents les patients qui jusque-là devaient avoir recours aux laboratoires privés pour bénéficier de ce genre de prestations. Des prestations extrêmement onéreuses qui, hélas, n’étaient pas à la portée de toutes les bourses. Les efforts consentis à différents niveaux ont permis une nette amélioration du ratio « structure de santé/habitant ». Ce dernier a évolué d’une unité légère (structure de santé de proximité) pour 5313 habitants en 1999 à une unité légère pour 4719 en 2008. La population du chef-lieu de wilaya bénéficiera prochainement d’un SAMU en attendant que ce service soit élargi à d’autres daïras. Toutefois, pour combler le retard accumulé au fil des années, il serait souhaitable que le ministère de la Santé de la population et la réforme hospitalier procède à une mise à niveau urgente pour que la wilaya de Bouira rivalise en la matière avec les autres wilayas du centre du pays. Rien que pour l’année 2009, la DSP a exprimé des besoins évalués à 672 milliards.
Hafidh B.
Ahnif
L’activité artisanale refait surface Au fil des années, une activité commerciale des plus juteuses s’est développée aux abords de nos routes, notamment sur la RN5 traversant le territoire de la wilaya de Bouira. Une panoplie de produits est proposée tout au long de l’année aux automobilistes de passage. On y trouve pratiquement de tout : des fruits, des légumes mais surtout des produits du terroir kabyle tels que l’huile d’olive, les figues sèches et les cerises. Si ces derniers produits, cultivés essentiellement dans les régions montagneuses sont étalés en plusieurs endroits de la route, il n’en demeure pas moins que d’autres, à l’image des poteries et robes kabyles, sont uniquement et exclusivement exposés au niveau de certaines localités traversées par la RN 5. Et c’est le cas bien évidemment de la localité d’Aomar, célèbre pour ses robes kabyles et ses poteries. En effet, un négoce pas comme les autres, l’artisanat spécialement s’est, en l’espace de quelques années, développé au niveau de cette localité faisant le bonheur des commerçants, artisans et automobilistes de passage. A vrai dire, à Aomar, l’artisanat a toujours constitué une des principales sources de revenus pour la population locale. Mais depuis quelque temps, cette activité a commencé peu à peu à disparaître. Déjà, dès l’annonce il y a quelques années, du lancement du mégaprojet autoroutier, la population de la localité, et tout particulièrement les commerçants, avaient exprimé leurs inquiétudes quant à la disparition programmée de leur activité commerciale. Ces inquiétudes et appréhensions se sont transformées, hélas, en un cauchemar. Car, juste après l’ouverture du tronçon autoroutier contournant la localité d’Aomar par le sud, la RN5 traversant la localité est devenue peu à peu moins fréquentée par les automobilistes et les clients de moins en moins nombreux. En fait, Aomar a perdu son rayonnement d’antan. Néanmoins, les commerçants et artisans de la localité n’ont pas autant baissé les bras. La preuve : ils ont délocalisé leurs boutiques et sont allés s’installer aux abords de cette même RN 5 du coté d’Ighram, une localité relevant de la commune d’Ahnif. Ces jours-ci, une dizaine de boutiques spécialisées dans la vente de robes kabyles ont ouvert leurs portes à Ighram. Ils sont de plus en plus nombreux à y venir s’installer.
B. B.
Bouira Education nationale
Le wali passe en revue la région est de la wilaya
S’inscrivant dans le cadre du suivi permanent sur le terrain des projets de développement de la wilaya, Ali Bouguerra s’est déplacé, hier, dans la région est pour s’enquérir de l’état d’avancement des institutions et établissements scolaires. Cette visite vient compléter une première qui a mené le wali dans les dairas de Lakhdaria et de Kadiria où il a eu à vérifier l’état d’avancement des réalisations relevant du ministère de l’Education nationale. Pour cette sortie le wali a visité 16 projets à travers les daïras de Bouira, Haizer, Bechloul et M’Chedallah. La commune de Taghzout distante d’une dizaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de wilaya qui avait bénéficié d’un lycée mais qui pour des raisons diverses tardent à se réaliser. Ce projet accuse un retard et cet état a suscité la colère du premier responsable qui a exigé du bureau d’étude et de l’entreprise l’obligation de relever la cadence des travaux sous huitaine. Cet établissement sera une solution pour les centaines d’élèves répartis sur le lycée de Haizer, et les lycées de Bouira. Un autre établissement relevant du cycle secondaire est prévu dans la commune de Ath Mansour à l’extrême est de la wilaya. Là aussi cette structure était plus qu’une nécessité pour les élèves de cette localité inscrits actuellement à M’Chedallah et qui font une vingtaine de kilomètres par jour pour suivre leurs cours. Le wali a tenu à remercier sur place le citoyen qui a mis à la disposition des pouvoirs publics un terrain où dans une semaine les travaux débuteront. A Bouira-ville le wali a écouté les explications relatives aux deux lycées en projet et dont un est inscrit depuis 2007. El Esnam aussi va bénéficier d’un lycée qui atténuera la pression actuelle sur le lycée Khaless et celui de Zeriba dans la daïra de Bechloul. Pour le cycle moyen 5 sites pour projets de CEM ont été visités à Ighil Zouguaghene, daïra de Haizer, à Aghbalou, à Toghza commune de Chorfa, à Ath Bouali commune d’Ath Mansour et à Bouira zone des parcs. En se rendant à Ighil Zouguaghene dans la commune de Haïzer et profitant de la présence des élus locaux, le wali a tenté une énième réconciliation entre les membres de l’exécutif communal qui pour des considérations politiques ne siègent plus et entravent par ce comportement le développement de la commune. « Si pour les affaires courantes nous nous sommes substitués en tant qu’administration, pour les grands projets que sont le gaz, l’eau, les équipements publics…la commune a besoin de ses représentants… « , dira t-il à l’adresse des membres de l’APC qui est à l’arrêt depuis son installation. A Ighil Nath Ameur, une contrée relevant de la commune d’Ahnif, le wali a entendu les explications inhérentes à la demi pension au sein du CEM de la localité.
interet pour le sport scolaire
Dans le souci de développer la pratique sportive scolaire, le wali a écouté les explications relatives à la réalisation de deux salles omnisport au lycée Zouzamene de M’Chedallah et lycée Khaless de Bechloul. Le sport scolaire qui a dans les temps passés servi de réservoir aux équipes d’élite, a connu une nette régression qui a résulté d’un manque d’infrastructures adaptées. Beaucoup d’établissements utilisent les cours bitumés pour les séances d’éducation physique. Dans le second lycée et au regard de la disponibilité des locaux techniques, ateliers, dortoirs, le wali a pris la décision de reconvertir ces locaux inoccupés en CEM surtout que la commune de Bechloul connaît une saturation dans les classes du cycle moyen. Le cycle primaire n’est pas resté en marge des préoccupations du premier responsable et de ceux du secteur.
A Béni Hamdoune, un groupe de type B1 est prévu.
Sur place les responsables ont décidé d’aménager un accès vers cet édifice achevé mais inutilisé à ce jour. Deux autres de même type sont retenus au chef-lieu de Bouira. Dans tous les points visités le premier responsable a insisté sur le choix des entreprises, la qualité des travaux, le respect des délais. S’agissant des coûts, il est plus qu’impératif d’appliquer le barème référentiel et d’éviter de recourir à chaque fois à des réévaluations qui restent la source de tous les maux. Le nouveau directeur de l’éducation récemment installé a été instruit pour suivre en permanence chaque projet inscrit ou en réalisation sur le territoire de la wilaya. Cette visite, qui a commencé par un site où les nerfs du wali ont été mis à rude épreuve, a fini à Bouira dans un esprit gai suscité par la satisfaction éprouvée sur certains sites. Ainsi, la wilaya de Bouira bénéficiera pour la rentrée scolaire prochaine de 9 établissements moyens et de 4 lycées qui amélioreront le taux d’occupation des classes et dispenseront beaucoup d’apprenants des longs déplacements quotidiens actuels.
Merzouk Abdenour