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Ahnif pendant la guerre 54/62//Neuvième partie

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Neuvième partie 

Décembre
La compagnie regroupée, repart sur Alger le 1er décembre.
L’Adjudant Chef Buquet, O.R. du bataillon, est affecté à l’E.E.P.M. d’Antibes. Il est remplacé dans ses fonctions par son adjoint, l’Adjudant Chef Cirino.
Du 1re au 8 décembre, activités locales pour les compagnies. Le P.I.S.T. arrête deux suspects fichés, Demmouche Mouloud et Demmouche Mohamed Ben Kaci, le 2 décembre.
Le 5, la 4ème Compagnie intercepte un H.L.L. qui est capturé après avoir été blessé. Son arme est récupérée.
L’O.R. procède dans Bouïra, et dans le village d’El Esnam, à l’arrestation de sept membres d’une cellule de collecteurs de fonds au profit du F.L.N.
Ce début du mois de décembre voit le départ du Capitaine Nodot, principal artisan de la pacification du Douar Haïzer. pacification qu’il a poursuivie, avec le même succès, dans le Douar Tighrempt, depuis l’implantation de la 4ème Compagnie à El Esnam. Il est affecté au C.I. 22, à Nice.
C’est le Capitaine Scheibling qui lui succède à la tète de la 4.
Les Lieutenants Llanos, Rio, et Trouillet quittent également le bataillon, que rejoignent les Lieutenants Gelpi et Sommeron.
Le Capitaine Mairet assume le commandement du 22ème B.C.A. pendant l’absence du Commandant Giraud, parti en permission le 2.
Sous sa direction, le bataillon doit participer à une opération au profit du secteur de Dra El Mizan, le 8 décembre, dans l’Azerou Ouriles et l’Acif Echamlili. Un peloton du 7ème Hussards a rejoint Aïn Allouane au cours de l’après midi du 7, pour laisser à la 3ème Compagnie le maximum de son potentiel opérationnel.
La mission du bataillon est de s’aligner sur les sommets du Djurjura, face au Nord, épaulé à l’Ouest par le 7ème B.C.A.. Dans un deuxième temps, il doit progresser en ratissant soigneusement le terrain, jusqu’à la route Boghni – Mechtrass.
Il pleut depuis deux jours.
Lorsque la 1ère Compagnie quitte le bordj de Merkalla, le 8, à 3 heures du matin, et se dirige vers I663, par I560 et le flanc de I703, la pluie se transforme en neige Sur I560, la neige recouvre déjà la piste et les éboulis.
Derrière la 1ère, s’engagent les 2ème, 3ème, 4ème Compagnies et la C.C.A.S., arrivées à Merkalla en camions.
Sous la pluie glaciale, puis dans la neige, la même escalade commence pour elles, dans une nuit d’encre. La progression est très lente, au milieu des rochers que la pluie et la neige rendent glissants. Les cailloux roulent sous les pieds des mulets de la C.C.A.S., qui tombent et se débattent.
Les postes radio, imprégnés d’humidité, sont inutilisables.
Au prix d’efforts inhumains, la 1ère Compagnie aborde I663, peu avant 8 heures, bientôt rejointe par les 2ème et 3ème Compagnies Au moment où, à leur tour, la 4ème et la C.C.A.S. abordent le sommet, le 7ème B.C.A. retransmet l’ordre : « Opération annulée ».
Commence alors la descente, toujours dans la neige et la pluie Les treillis sont depuis longtemps transpercés. L’eau s’infiltre partout sous les vêtements. La descente est encore plus pénible que la montée.
Au cours du retour du convoi de Merkalla à la Ferme Porcher, un G.M.C. dérape dans un virage, sur la piste recouverte de boue liquide, et s’immobilise de justesse au bord du ravin.
Après séchage des mulets, des hommes et des équipements, et remise en état de l’armement et du matériel, l’activité habituelle reprend : patrouilles, travaux, embuscades, tirs.
Le 7, le Chasseur Jacques Santoni se blesse accidentellement avec son arme.
Le I2, le bataillon au complet mène une opération « Coup d’épervier », sur la région de Selim, Oued Guendour. Aucune trace de présence récente des fellaghas n’est relevée.
Le I3, un convoi redescend de Tikjda les élèves du P.I.S.T..
La 4ème Compagnie effectue, au cours de la nuit du I4, un coup de main sur un refuge connu. Trois suspects sont arrêtés, le refuge détruit. Dans la journée, une section est mise à la disposition de l’E.G.A., pour la protection de ses chantiers.
L’Adjudant Dupuis, de la C.C.A.S., décède, le I7, de mort naturelle.
Le I8, arrivée des nouveaux stagiaires du P.I.S.T., qui rejoignent Tikjda avec le convoi de ravitaillement.
Cependant que le bataillon participe à une opération intersecteurs (Bouïra – Hodna Ouest), dans la région bien connue des Beni Ouaggags.
Le Capitaine Mairet commande le sous groupement Nord : C.C.A.S. 2ème et 4ème Compagnies, Batterie Lafitte du I/50ème R.A., peloton de chars du 3/I9ème R.C.C. et D.L.O..
La 1ère Compagnie, que commande le Lieutenant Mangeoire, constitue la réserve opérationnelle.
Départ de Bouïra à 1 h 30, débarquement à
Maillot – Gare, et progression à pied en direction de Tamziabt, dans l’ordre : 2ème Compagnie, C.C.A.S., 4ème Compagnie, I/50ème R.A.. Passage à Tamziabt et reconnaissance du village par la 2ème Compagnie à 5 H 50. Mise en place sur les positions de départ pour 7 H 45 : 2ème Compagnie sur les cotes 6I5 et 667, 4ème sur 640, P.C. et C.C.A.S. sur 568, I/50ème R.A. à la cote 5I4.
Les chars du I/I9ème R.C.C. patrouillent entre 5I4 et 675.
En cours de matinée, les compagnies ratissent le terrain compris entre le
Djebel Tasfaith, l’Oued Tigrine et l’Azerou Ourilles en particulier le ravin de l’Acif Ourilles, sans incidents.
Le sous groupement retrouve, vers I9 h 30, ses véhicules à
Tamziabt, où il est rejoint par le 8ème R.C.P., qui opérait dans la zone la plus excentrique.
Retour à Bouïra à 23 heures 30.
Une embuscade de la 3ème Compagnie abat, dans la soirée du 20 décembre, un ravitailleur chargé d’un sac d’orge.
Vers 5 heures du matin, le 21, un ouvrier indigène de la Ferme Héraut se présente à la sentinelle du P.C., à la Ferme Porcher. Le chef de poste l’escorte jusqu’à la chambre de l’Adjudant Chef Cirino, officier de renseignements du bataillon, que l’on réveille. L’homme explique que.. : « - Le chef fellagha est arrivé chez lui cette nuit, l’a frappé, s’est fait donner à manger, à exigé de l’argent, et que, à cette heure ci, après l’avoir foutu à la porte, il est en train de niquer sa femme… »
Cirino réveille son chauffeur et ses plantons, embarque une équipe tirée du lit et à moitié habillée, dans un scout car, et fonce vers les mechtas des ouvriers de la ferme.
Aux sommations qui sont faites, ponctuées d’une rafale de mitrailleuse tirée en l’air, le « chef » sort de la baraque, en chemise, les bras en l’air C’est l’insaisissable Si Mohand Halouani, commissaire politique de la fraction, que sa passion pour les femmes a perdu. Dans la mechta, Cirino récupère un fusil de chasse et trente cartouches, dont l’homme a préféré ne pas faire usage.
Son interrogatoire va demander plusieurs jours. Il se montre d’ailleurs d’emblée très coopératif. Il donne allègrement tous ses contacts et tous ses ravitailleurs.
Ses révélations permettent, dés le 22 décembre, de procéder à deux arrestations à Merkalla, quatre dans le groupe de mechtas du confluent de l‘Oued Ed Douss et de l‘Acif Boudra, et trois au Ras Bouïra Il confirme ce que l’on soupçonnait déjà, que l’auto défense et la harka de Merkalla étaient noyautées par l’intermédiaire d’un vénérable « Hadj », arrêté dés le premier jour, et qui jouissait du respect de toute la population. Auto défense et harka sont provisoirement désarmées pour les besoins de l’enquête.
Noël est fêté dans les postes.
Au cours de la nuit du 26 au 27, une embuscade de la 1ère Compagnie intercepte, au Sud de Merkalla un petit groupe rebelle, qui se disperse.
L’enquête se poursuit.
Tant à Merkalla qu’à Innesmane, Ras Touila, Ras Tikbouch, et dans la ville même de Bouïra, vingt arrestations de membres de l’O.L.P., qui étaient en relation avec Sari Mohamed, sont opérées.
La 3ème Compagnie constitue une auto défense de huit fusils dans le Village de Sidi Hadj Ali, au Sud du poste. Une patrouille de la 4ème Compagnie abat un rebelle aux mechtas Hamouch Ou Saïd et récupère rune grenade et des documents.
Le lendemain, 28 décembre, la 4ème Compagnie, en patrouille dans les Goumgoumas, accroche, vers I9 heures, un petit groupe de fellaghas qui s’enfuient. Une musette est récupérée. Un paysan, qui vaquait dans les environs, blessé par une balle perdue, est évacué sur l’infirmerie du bataillon.
Le train Alger – Constantine sort des rails, à la suite d’une explosion de mine à hauteur du village d’El Esnam. Une section de la 4ème Compagnie est détachée sur les lieux pour assurer la protection du convoi immobilisé.
Les conditions atmosphériques, qui s’étaient, au cours du mois maintenues dans une à peu prés honnête moyenne, se dégradent rapidement au cours de la journée du 28. Le vent souffle en tempête depuis le début de la soirée. Au cours de la nuit, il arrache une bonne partie de la toiture des bâtiments de la 1ère Compagnie. Une accalmie dans la journée du 30, permet une réparation sommaire.
Le Capitaine Mairet, commandant le 22ème B.C.A., en l’absence du chef de corps, le Fanion du bataillon et une section de la 2ème Compagnie, prennent part, à Dra El Mizan, aux cérémonies qui célèbrent le centenaire de la fondation de la ville.
Dés son retour à Bouïra, au début de l’après midi, le Capitaine Mairet rejoint Alger par la route, pour aller accueillir le Chef de Bataillon Giraud, qui rentre de permission.
Deux enfants sont blessés, dans le sous quartier d’El Esnam, par l’explosion d’un engin qu’ils avaient découvert dans un buisson. Ils sont dirigés sur l’hopital d’Aumale.
Le dernier jour de l’année comporte son lot de patrouilles et d’embuscades. Un stagiaire du P.I.S.T., malade, est évacué par hélicoptère sur l’hopital de Tizi Ouzou.
Réveillon de fin d’année dans tous les postes.
À minuit, le Chef de Corps transmet à tous, par radio, ses remerciements pour le travail accompli et ses meilleurs voeux pour l’année I959.

Ahnif pendant la guerre 54/62//Huitième partie

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Huitième partie 


Relevé sur ses positions, le 22ème B.C.A. se regroupe au poste d’Iferounene.
Retour à Bouïra au cours de l’après midi du I6.
Si le résultat, un rebelle tué par le bataillon, peut paraître décevant pour une opération de cette durée, le bilan global, principalement réalisé par les unités d’intervention, est très important.
Pendant ce temps, une reconnaissance de la 3ème Compagnie, à qui la garde du quartier du bataillon a été confiée pour la durée de l’opération, relève, le I3, à proximité de la coupure de route repérée la veille, une mine constituée par un obus de mortier de 8I, qui est détruit sur place.
Le I5 octobre, un habitant d’Aguercif est découvert égorgé en bordure de piste à un kilomètre de
la Ferme Porcher.
La rumeur publique et les renseignements obtenus des habitants d’Aguercif et de Sidi Salah mettent en cause le commissaire politique de la fraction, qui, malgré les patrouilles et les embuscades, continue de sévir dans le douar.
Son nom avait été déjà prononcé lors de l’enlèvement de Saïd Belaidi, au cours de la nuit du I7 au I8 août.
Il a été depuis parfaitement identifié. Il se nomme Sarri Mohamed, originaire du village d’Halouane, dans le Douar Innesmane, surnommé « Si Mohand Halouani ».
Il se déplace seul, uniquement de nuit, ne visitant que les mechtas isolées. Il exige de son hôte la nourriture, l’argent… et la femme. L’homme trouvé égorgé avait refusé de se plier à ses exigences.

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Ahnif pendant la guerre 54/62//Septième partie

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Septième partie 


Pour célébrer l’anniversaire du combat de Sidi Brahim, deux prises d’armes se déroulent le 23 septembre.
La première, à 8 H 30, sur l’aire du nouveau poste de Guendour, tenu par la 1ère section de la 3ème Compagnie. La 3, au complet, rend les honneurs à l’arrivée du chef de corps, qu’accompagne le Capitaine Mairet.
La population du village et des hameaux voisins assiste, nombreuse, à la cérémonie. Après la présentation du fanion, le Commandant Giraud remet
la Croix de
la Valeur Militaire à dix gradés, chasseurs et harkis.
Seconde cérémonie à 10 heures à
la Ferme Porcher.
Les honneurs sont rendus à l’arrivée du Colonel de Carini, commandant le secteur de Bouïra. À l’issue de la cérémonie aux couleurs, le colonel, qu’accompagne le Commandant Giraud, passe le 22ème B.C.A. en revue.
Il procède ensuite à une remise de décorations. l’Adjudant Chevalier et le Sergent Chef Patrat reçoivent
la Médaille Militaire. Vingt six gradés, chasseurs et harkis, et parmi eux le Chef de Bataillon Giraud, les Capitaines Mairet et Gibaud, le médecin Lieutenant Florette et le sous Lieutenant Bureau, sont décorés de
la Croix de
la Valeur Militaire.
Un repas de corps réunit à midi, à la popote de
la Ferme Porcher, les cadres du bataillon et leurs invités.

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Ahnif pendant la guerre 54/62//Sixième partie

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Sixième partie

Août 
À Tikjda, la 2ème Compagnie est remplacée, dés le 1er août, par le Peloton Inter Secteurs de Tikjda, ou P.I.S.T., administrativement rattaché à la 3ème Compagnie.
À la 4ème Compagnie, deux sections sont en opération du coté de Beni Fouda, au profit du secteur.
Le Général Faure, nouveau commandant de
la Z.E.A. et de la 27ème Division d’Infanterie Alpine, inspecte le secteur de Bouïra le 3 août. Une section de la 4ème Compagnie lui rend les honneurs.
Le 4 août, sous les ordres du Commandant Giraud, le bataillon à quatre compagnies, est mis à la disposition du secteur de Palestro pour une opération dans le Douar Soufflat.
R.A.S..
La 2ème Compagnie fournit la garde au Drapeau, le 7, pour la prise d’armes d’installation du nouveau sous préfet de Bouïra par le Général Faure. La 4ème Compagnie fournit
la Compagnie d’Honneur de cette cérémonie.

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Ahnif pendant la guerre 54/62//Cinquième partie

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Cinquième partie  

Arrivée à Maillot-Gare à 4 h I5. Mise en place sur la R.N. 30 entre Ali Ou Tmine à l’Ouest, et Saharidj à l’Est, puis ratissage de la vallée de l’Oued Rana, en remontant vers le Nord.
Le mouvement débute à 8 heures.
Les compagnies arrivent vers 9 heures au village de Beni Ouilbrane. Au cours de la fouille, un rebelle, originaire du lieu, et qui s’y trouve en permission, est débusqué d’une mechta.
L’homme se sauve, par les ruelles étroites, pistolet au poing, et se trouve soudain nez à nez avec le Capitaine Gibot, dont l’imposante carrure bouche complètement la venelle. Même s’il tire dans le mur, à droite ou à gauche, le ricochet doit faire mouche.
Un harki de la 1ère, d’une cour voisine, réalise la situation et tire deux coups de fusil. Le fellagha bascule en appuyant sur la gâchette de son arme. 1a balle frappe le capitaine…,. Au petit doigt du pied droit !

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Ahnif pendant la guerre 54/62//Quatrième partie

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Quatrième partie 


Avril
Le 2 avril, la 1ère Compagnie rejoint au Col des Chènes, un bataillon de marche aux ordres du Commandant Flottard, en vue d’une opération dans le Douar Illoula Ou Malou.
De 1à, elle gagne le Col de Chellata, où elle s’installe en bouclage, à partir de 9 heures. À I7 h 30, elle fait mouvement sur le village d’Aït Aziz et s’installe en bivouac pour la nuit sur la cote 1130.
Le lendemain, après fouille de l’Oued Sleia et de l’Oued Sedli, et destruction d’abris et de postes de combat, elle rejoint Iferounene, d’où elle regagne Merkalla. En cours de journée, le Chasseur Pawlonka, légèrement blessé au cours d’une chute, est évacué par hélicoptère.

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Ahnif pendant la guerre 54/62//Troisième partie

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Troisième partie

Noël est dignement fêté dans toutes les compagnies.
À minuit, une vacation radio spéciale apporte aux unités les voeux de Noël du commandant du 22ème B.C.A.
Le 27 décembre, la 4ème Compagnie retourne à Talamine avec les Hussards pour exploiter les renseignements fournis par le prisonniers du 23. Ces renseignements permettent de démanteler l’O.P.A. locale et de récupérer deux fusils de chasse. Une nouvelle fouille du terrain permet de récupérer un fusil mitrailleur camouflé dans un fourré.
De nouveau, la tempête sévit sur la région. Les routes et les pistes s’effondrent en de nombreux endroits.
La 2ème Compagnie est bloquée à Tikjda par d’abondantes chutes de neige. Le vent a formé des congères de deux mètres de haut sur certains points de la route. Au P.C., les messages s’accumulent apportant d’heure en heure l’annonce de nouveaux dégâts, dont certains sont très importants.

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Ahnif pendant la guerre 54/62//Deuxième partie

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Deuxième partie

Octobre


L’Adjudant chef Beauvais, chef de poste de l’école d’Irhorat, et l’une des « figures » du 22ème B.C.A. est promu sous lieutenant le 1er octobre.
Le 2, un convoi de G.M.C. gagne Merkalla pour effectuer un chargement. Il redescend normalement à Bouïra. Une heure plus tard, trois véhicules remontent vers Merkalla. Parmi eux la sanitaire du bataillon, dans laquelle l’Adjudant Mailliet, infirmier chef, qui va procéder à un rappel de vaccinations à la 1er Compagnie, a pris place à coté du chauffeur Manzi. Dans les premiers lacets de la montée, l’ambulance met un pneu sur une mine de fabrication locale confectionnée avec un vieil obus de 75 en fonte aciérée, bourré de poudre noire, la fragmentation de la fonte aciérée crible de dizaines d’éclats, gros comme des grains de blé, les jambes de Mailliet et de son chauffeur. Les deux blessés sont évacués par la route sur l’hôpital d’Aumale, après les premiers soins donnés par le médecin Capitaine Quilichini.

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Ahnif pendant la guerre 54/62//Première partie

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Première partie

Avertissement  

Notre site vous livre les témoignages des soldats qui ont vécu la guerre d’Algérie dans notre région tel quels. Notre appréciation quant à l’authenticité de ces propos n’a aucune importance, c’est la mission des historiens. Le permier témoignages nous vient de la part de l’adjudant-chef, Jean-Marie Buquet (Chasseurs en Kabylie) Avec le 22ème Bataillon de Chasseurs Alpins de Nice. 

Extrait 

Départ de Bouïra à 1 h 30, débarquement à Maillot – Gare, et progression à pied en direction de Tamziabt, dans l’ordre : 2ème Compagnie, C.C.A.S., 4ème Compagnie, I/50ème R.A.. Passage à Tamziabt et reconnaissance du village par la 2ème Compagnie à 5 H 50. Mise en place sur les positions de départ pour 7 H 45 : 2ème Compagnie sur les cotes 6I5 et 667, 4ème sur 640, P.C. et C.C.A.S. sur 568, I/50ème R.A. à la cote 5I4. Les chars du I/I9ème R.C.C. patrouillent entre 5I4 et 675. En cours de matinée, les compagnies ratissent le terrain compris entre le Djebel Tasfaith, l’Oued Tigrine et l’Azerou Ourilles en particulier le ravin de l’Acif Ourilles, sans incidents.Le sous groupement retrouve, vers I9 h 30, ses véhicules à Tamziabt, où il est rejoint par le 8ème R.C.P., qui opérait dans la zone la plus excentrique. 

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Ahnif pendant la guerre 54/62// Dix-huitième partie

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Dix-huitième partie 

Extrait  

Le F.L.N. se permettait, le 28 mai I958, d’attaquer, aux portes de Tikjda, le convoi de la 2ème Compagnie, et alignait dans cette embuscade deux Katibas, dont une du Failek de choc de
la Willaya. En cette fin d’année I959, la partie est gagnée sur le plan militaire. L’A.L.N. d’Algérie, asphyxiée par la fermeture des frontières Est et Ouest, est véritablement coupée de ses bases extérieures et de ses sources de ravitaillement.  La destruction des unités régulières des willayas s’est poursuivie, au rythme des grandes opérations du Plan Challe. Les trois grosses compagnies du Faïlek de choc de la Willaya 3, décimées au cours d’engagements successifs, sont maintenant réduites à trois sections, aguerries, certes, et toujours bien armées, mais dorénavant incapables de mener une action d’envergure.  Au cours de la seule année I959, les effectifs de la Willaya 3 ont baissé de 50 %. Cinquante quatre pour cent des cadres de la Willaya ont disparu; quatre mille sept cents rebelles sont morts ou prisonniers. Deux mille armes ont été saisies, dont quarante quatre armes collectives. 
La Katiba 322 est devenue le commando régional 322, fort de trente à quarante moujahidines, doté, suivant les possibilités de ravitaillement en munitions, d’un ou deux fusils-mitrailleurs. Les autres ont été enterrés. De plus en plus, les mitraillettes et les fusils de guerre, orgueil des moujahidines, sont remplacés par des fusils de chasse, récupérés sur les mousseblines des O.P.A. locales.

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