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Ahnif pendant la guerre 54/62//Vingtième partie

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Vingtième partie 

Le 3 mai, opération de secteur dans les Azerou. Le bataillon met en ligne
la C.C.A.S. (Capitaine Gibot) et
la Harka d’Irhorat (Lieutenant Ville), la 1ère Compagnie (Lieutenant Martin), Partisan 4 (Lieutenant Mathieu) et la 3ème Compagnie (Lieutenant Sommeron), sous les ordres du Chef de Bataillon Maraval. Le convoi comprenant le P.C. et
la C.C.A.S. quitte Porcher à 5 heures I5. Il incorpore la 1ère Compagnie au carrefour le la piste de Merkalla et embarque la harka au passage à Irhorat. Débarquement au Pont de Sélim, franchissement de l’Oued Tamarir, et progression à pied vers 753, dans l’ordre : 1ère Compagnie, P.C., C.C.A.S. et harka. 


La C.C.A.S. prend position sur la ligne de crêtes, de 753 à 711, le P.C. sur 753, ayant à sa gauche la 1ère Compagnie. La 3ème, descendue directement à pied d’Aïn Allouane, prolonge la ligne jusqu’à
la Djemaa Toumellitine, où le P.I.S.T., venu de Tikjda, s’est installé en hérisson.  La 4ème Compagnie assure le bouclage sur l’Oued Ed Douss. Les chars du 2/I9ème R.C.C. ont pris quelque retard dans le franchissement de l’Oued Ed Douss, et n’arrivent sur 753 qu’à 7 H I5. Le 4/I9ème, qui opère à l’Est du bataillon, dans la vallée de l’Oued Barbar, ouvre le feu, vers 7 heures 30, sur un groupe de huit hommes en tenue, qui descendent de 711 vers le Sud-Est et parviennent à forcer le bouclage trop léger, vers Akboub, en direction de Taourirt Tazegouart. Les équipages des chars ramassent deux musettes abandonnées par les fuyards. Le Commandant Maraval remet les deux chars, qui ont enfin atteint 753, à la disposition du commandant du 2/I9ème, qui les dirige immédiatement sur Akboub. À 8 heures 40, la 1ère Compagnie est à 80I, le P.C. sur 667. Partisan 4 débarque à Sélim et rejoint sur 804. Le ratissage démarre en direction du Sud. 
 

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Ahnif pendant la guerre 54/62//Dix-neuvième partie

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Dix-neuvième partie 

Le bataillon, commandé par le Capitaine L0nchampt, procède, le 24 mars, à la fouille de
la Forêt De Bouïra, où un renseignement signale la présence d’une quinzaine de rebelles. Il met en ligne la C.C.A.S., la 1ère, la 3ème et la 4ème Compagnies et la Harka d’Irhorat. Pour 9 heures 45, la 4ème Compagnie, que commande le Lieutenant Favier, assure le bouclage sur la rive Sud de l’Oued Ed Douss, tandis que la Section Engins de la C.C.A.S. prend position sur le Ras Touila (cote 6I9). Le P.C. et la 1ère Compagnie débarquent au carrefour de pistes de 636. La 3ème Compagnie, à l’Est, progresse sur la piste de Tirilt Mitilguit et occupe les cotes 6I3 et 580. Le P.C., la C.C.A.S et la 1ère Compagnie, par la piste Ouest, rejoignent le Ras Tickbouch où le P.C. s’installe. La 4ème Compagnie a signalé un homme qui s’enfuyait devant la progression de la 3, et l’intercepte un peu plus tard. Le Capitaine Lonchampt demande au Lieutenant Favier de faire contrôler l’identité de toutes les personnes qui circulent dans la vallée de l’Oued Ed Douss.  Troisième, première et C.C.A.S., en ligne, de Tirilt M’tilguit au Ras Tikbouch, ratissent le terrain jusqu’à l’Oued Ed Dous. Fin d’opération à I2 heures 35.  Retour aux cantonnements 

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Ahnif pendant la guerre 54/62//Dix-septième partie

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Dix-septième partie  

 Novembre
La 3ème Compagnie détache, le 1er novembre, un groupe à la garde du dépôt de munitions du Fort Turc.
Le 3, le poste du village de regroupement des Goumgouma subit un tir de quelques coups de fusils de chasse.
Le Capitaine Chaquin, Commandant la 2ème Compagnie, est affecté au Centre d’Études Slaves. Le commandement provisoire de la compagnie est confié au Sous Lieutenant David, en attendant le retour de permission du Lieutenant Mathieu.
Le 5 novembre, au cours d’une prise d’armes présidée par les Généraux De Camas et Faure, le Commandant Giraud transmet au Chef De Bataillon Guy Maraval de Bonnery, le commandement et le fanion du 22ème Bataillon de Chasseurs Alpins.
D’importantes délégations des villages des Douars Haïzer et Innesmane sont venues remercier le Commandant Giraud de l’aide, de la protection, de la sécurité et de l’amitié, que, sous son commandement, le 22ème B.C.A. leur a apportées et maintenues. Ils viennent faire connaissance avec son successeur, et l’assurer de leur fidèle dévouement à
la France.
Les enfants des écoles, construites par le bataillon, ont congé, en ce jour de fête, et assistent avec leurs instituteurs et leurs parents à cette cérémonie Les « Patrons » se succèdent, le 22ème B.C.A. continue.
Son activité ne se ralentit pas : patrouilles, embuscades, travaux divers.
Et, dés le 7, le Colonel d’Arrouzat ramène le bataillon à l’Ouest du Lala Khedidja, où, d’après renseignements, les responsables des différents Kism de la Nahia 322 tiendraient une réunion.

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Ahnif pendant la guerre 54/62//Seizième partie

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Seizième partie 


La 2ème Compagnie et une Compagnie de Marche composée d’éléments des 1ère et 4ème Compagnies, se portent en renfort d’une opération, qui se déroule, le 14 septembre, dans le quartier de Maillot. La 2 est maintenue en réserve au village d’Illilten.
La Compagnie de Marche, poussée sur le plateau de Saharidj, y fait un prisonnier.
La 2 rejoint la base le 15 septembre.
La Compagnie de marche, qui reçoit le 19 la visite au Commandant Giraud et du Lieutenant Martin, ne rejoindra ses cantonnements que le 27 septembre, après sa relève par la 2ème Compagnie.
La 1ère Compagnie entreprend, avec l’aide de ses harkis, la construction d’un poste à Innesmane.
La 2ème Compagnie repart, le 20 au milieu de la nuit, pour s’intégrer au sous-groupement « A’’, commandé par le Chef D’escadrons Lévèque du I9ème R.C.C., et qui participe à une opération baptisée
« Annette« , dans la région Nord de Tameziabt.
Les véhicules sont abandonnés 3 h 30 à
Tameziabt, et la 2 progresse rapidement vers la cote 48I, qu’elle atteint à 5 h 45.
L’ensemble de l’opération de ratissage débute à 8 heures, face au Nord. La 2ème Compagnie doit fouiller un ensemble de petits ravins, peu profonds, mais très encaissés, aux parois et aux fonds hérissés d’une végétation abondante. La progression s’effectue lentement, car il est nécessaire de fouiller le moindre repli de terrain et le moindre buisson.
À 9 h 30, la 1ère section est prise, à bout portant, sous le feu d’un groupe, qui utilise une tranchée creusée au fond d’un thalweg par le ruissellement des eaux. Le Caporal-Chef Camerlo manoeuvre son groupe pour déborder la résistance. Il abat un rebelle qui s’est découvert, et se redresse, pour sommer les autres de se rendre. Deux projectiles l’atteignent, à l’abdomen et au bras. Le Sergent Labbé réussi à tirer son camarade à l’abri d’un rocher. Le Groupe Camerlo réduit la résistance à la grenade Trois cadavres gisent au fond de la tranchée. Deux fusils de chasse, une grenade, un revolver, des munitions, et des documents à demi calcinés sont saisis

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Ahnif pendant la guerre 54/62//Quinzième partie

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Quinzième partie 
Août
Le 1er août, à I0 heures, sur mission du colonel commandant l’opération, le Capitaine Bigot désigne
la Première Section pour effectuer une reconnaissance sur l’Azerou N’toh0r.
En arrivant sur cette crête, le chef de section rend compte de la présence de cinq rebelles vers 1711. Le Capitaine Bigot dirige les autres sections de la compagnie. vers le ravin, orienté Est-Ouest, situé au Sud de l’Azerou, pour en effectuer le ratissage. La 1ère section prend position à l’extrémité Est de l’arête sommitale de 1711.
Vers 10 H 45 quelques fellaghas tentent de s’enfuir vers le Nord en franchissant une barre rocheuse sous le sommet. Trois d’entre eux sont abattus. Le mouvement continue.
La première section, qui arrive à l’extrémité Ouest du sommet de 1711, surprend un groupe d’une dizaine de rebelles, qui, par le fond du ravin, se dirigent vers le Nord, et les prend sous son feu.
Il est I2 H 45.
Pour les sections qui fouillent le ravin, la progression se poursuit, difficile, hachée d’accrochages rapides, à bout portant, et de réductions de résistances qui se révèlent soudain entre les rochers et les buissons.

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Ahnif pendant la guerre 54/62//Quatorzième partie

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Quatorzième partie 

Le 1er juillet, tandis que la 2ème Compagnie grenouille en Forêt des Azerou, et que la 4ème patrouille dans le Sud de son sous quartier, la 3 implante quatre embuscades dans la région d’Aougni, Anatra, Bou M’charof. Dans la soirée, le groupe de harkis qui compose l’embuscade d’Anatra, intercepte un convoi de trois mulets, escortés d’une quinzaine de fellaghas. Un échange de coups de feu assez vif s’engage, tandis que l’adversaire réussit à s’enfuir vers le Sud.
À Tikjda, le P.I.S.T. est harcelé de quelques coups de feu partant de I472.
Les 1ère et 4ème Compagnies constituent une Compagnie de Marche, qui est dirigée, le 3, vers le Tala Guilef, d’où elle reviendra le 11 juillet.
Le 4, le 22ème B.C.A., constitue un sous-groupement, commandé par le Chef de Bataillon Giraud, et composé des 2ème et 3ème Compagnies, et de
la C.C.A.S., (297 hommes), renforcées d’un escadron à pied du I9ème R.C.C., de deux pelotons de Kimono 4, d’une compagnie du 57ème R.I., basée à Sidi Brahim, et d’un D.L.O. du 50ème R.A..
L’objectif est la région, bien des fois visitée, du Djebel Mentheut, au Sud de Beni Mansour, l’une des zones refuge des fellaghas de la région 2, de ceux de l’Ouest – constantinois, et, à l’occasion, de ceux de la zone Sud-algérois.
Le convoi du bataillon quitte
la Ferme Porcher à 3 h 30. Les véhicules sont abandonnés à l’entrée Nord du passage de l’Oued Chakrane au travers de
la Montagne en Anneau. Progression à pied, par la piste qui longe l’oued, dans l’ordre : 2ème, C.C.A.S., P.C., 3ème Compagnie.

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Ahnif pendant la guerre 54/62//Treizième partie

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Treizième partie 


Le 28 avril, le nommé Rahal Daoudi ben Rabah, se rallie avec son arme, un revolver à barillet de 8m/m et sept cartouches.
La 2ème Compagnie., sous les ordres du Sous-Lieutenant Mathieu, est dirigée sur le P.C. du 50ème R.A. à Maillot. Une bande de soixante dix H.L.L. a été signalée dans les environs de Takerboust. Une fouille, l’après-midi, de la vallée de l’Oued Arbhalou, ne donne aucun résultat.
La compagnie cantonne à
Maillot Gare, pour être employée le lendemain, sur Beni Ouilbane.
Au petit jour, le 29, le groupe de tête coiffe un guetteur à demi endormi. L’homme révèle qu’un groupe s’est ravitaillé au village au cours de la nuit. La fouille du village ne donne aucun résultat.
La 2 entreprend alors le ratissage de la vallée de l’Oued Rana. Un groupe de cinq hommes est débusqué d’un ravin adjacent. L’un d’eux est abattu : Zemmouche Saïd, de Beni Ouilbane. Les autres disparaissent dans les fourrés qui tapissent le fond de l’oued.
De nouveau, cantonnement à
Maillot Gare.
Le 30, ratissage de l’Oued Tafadit, où l’on relève quelques traces de circulation. La 3ème section intercepte un individu qui s’enfuit et est abattu. Il était porteur d’un revolver d’ordonnance 3m/m, modèle 1892.
Comme les soirs précédants, la compagnie cantonne à
Maillot Gare. Elle ratisse, le 1er Mai, la région d’Iril Hammad, puis celle d’Ain Tahouine. Un refuge est découvert, comportant plusieurs abris dans lesquels on trouve une certaine quantité de vivres, des vêtements et quelques documents.
Retour, le soir, à
Maillot Gare.

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Ahnif pendant la guerre 54/62//Douzième partie

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Douzième partie 

Le 11, la 3ème Compagnie découvre sur la route de Guendour une mine confectionnée avec un obus de I05.
Le I4, 1a C.C.A.S et les 1ère et 2ème Compagnies, soit I79 chasseurs et I42 harkis, auxquels vient se joindre le 4/7ème Hussards, repartent, sous les ordres du Chef de Bataillon Giraud, pour la région Sud d’
El Adjiba, où se déroule une opération de secteur.
Départ de Bouïra à 2 H 30. Arrivée à 3 h 30 au poste du 4ème escadron à
El Adjiba. Débarquement et départ d’Iril Natraioun.
La 2ème Compagnie, qui marche en tête, ouvre le feu à 7 heures, à proximité de la cote 637, sur un groupe d’une dizaine d’hommes, qui se dispersent et s’enfuient vers 640. La section d’avant-garde récupère un ceinturon et deux grenades abandonnées sur les lieux. Cinq suspects sont arrêtés à faible distance.
La 1ère Compagnie et le P. C. arrivent à 7 h 45 à la maison forestière de
Tixerat. Les gens arrêtés par la 2 sont remis à l’O.R. pour examen de situation. Il s’agit d’habitants du village de Tixerat (tous plus ou moins mousseblines), qui confirment le passage d’une bande armée dans le village au cours de la nuit. Les fellaghas se sont ravitaillé, ont mangé, et sont repartis vers le Sud, peu avant le lever du jour.
La 2ème Compagnie continue vers 824.

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Ahnif pendant la guerre 54/62//Onzième partie

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Onzième partie 
Février

Le 1er février matin, après avoir été relevée sur ses positions par une unité du 72ème BG.,
la Compagnie Chaquin passe en tête du bataillon de marche, qui progresse vers le Col de R’mila.
À 10 h 45, la section de la 1re Compagnie, qui marche en pointe, ouvre le feu sur un « chouf » armé, qui, bien que blessé, réussit à disparaître dans la rocaille et les buissons. L’alerte a été donnée à une quinzaine de H.L.L. qui jaillissent d’une mechta en ruine et s’égaillent vers le col.
La progression continue.
Le col est franchi en début d’après-midi.
Ordre est donné de ratisser l’Oued Habouane, en direction du village qui porte ce nom, et de fouiller le village.
À I5 heures, un bref accrochage oppose la 1ère section à un petit groupe rebelle qui, bien installé, l’a prise sous son feu.
Un groupe déborde, se rabat sur l’objectif et capture deux fellaghas, armés d’un fusil de chasse et d’un revolver. Les autres ont fui.
Un peu plus tard, un commando de G.M.S., rattaché à la compagnie, abat un commissaire politique et récupère sur lui une importante somme d’argent, des documents et un revolver.
À 17 h 3O, une compagnie voisine, du 159ème B.I.A., abat encore un H.L.L. et récupère son pistolet.
Le bataillon de marche retrouve ses véhicules. Le convoi rejoint Boghni, où la compagnie cantonne dans un garage.

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Ahnif pendant la guerre 54/62//Dixième partie

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Dixième partie 

Extrait 

L’année I958 avait débuté pour le F.L.N. sous des auspices particulièrement favorables :
- Katibas à plein effectif, composées de cadres et d’hommes entraînés pour la plupart dans les camps de Tunisie, et dotées d’un armement individuel et collectif abondant et de bonne qualité.
- Bataillons de Choc de Willayas, solides, combatifs, supérieurement encadres et armes.
- O.P.A. très nombreuse et très active.
La construction des barrages Ouest et Est, et, en particulier, celle de la barrière électrifiée de la frontière tunisienne,  »
La Ligne Morice », vient fermer la porte au renouvellement du potentiel en hommes et en armes perdus au combat.
Au cours du premier trimestre I958, trois mille cinq cents fellaghas, venant de Tunisie, sont restés accrochés aux barbelés du barrage, et un armement considérable récupéré. Du 28 avril au 3 mai, l’A.L.N.. perdra de nouveau 650 hommes, 46 armes automatiques et 4I2 fusils ou F.M., au cours d’une tentative de franchissement en masse de la frontière.
Le Général Challe vient d’ailleurs, en ce début d’année I959, d’ordonner des travaux qui doivent doubler l’épaisseur du barrage et le rendre encore plus imperméable.
À l’intérieur même de l’Algérie, de grandes opérations ont permis d’étriller sérieusement les Katibas, chaque fois qu’elles étaient accrochées. C’est par centaines que l’A.L.N. a perdu des combattants aguerris et leurs armes.
Certaines katibas, dont la 322, notre adversaire direct, ont dû enterrer plusieurs de leurs armes collectives, faute de munitions.

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