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Ahnif pendant la guerre 54/62//Dixième partie

Dixième partie 

Extrait 

L’année I958 avait débuté pour le F.L.N. sous des auspices particulièrement favorables :
- Katibas à plein effectif, composées de cadres et d’hommes entraînés pour la plupart dans les camps de Tunisie, et dotées d’un armement individuel et collectif abondant et de bonne qualité.
- Bataillons de Choc de Willayas, solides, combatifs, supérieurement encadres et armes.
- O.P.A. très nombreuse et très active.
La construction des barrages Ouest et Est, et, en particulier, celle de la barrière électrifiée de la frontière tunisienne, « 
La Ligne Morice », vient fermer la porte au renouvellement du potentiel en hommes et en armes perdus au combat.
Au cours du premier trimestre I958, trois mille cinq cents fellaghas, venant de Tunisie, sont restés accrochés aux barbelés du barrage, et un armement considérable récupéré. Du 28 avril au 3 mai, l’A.L.N.. perdra de nouveau 650 hommes, 46 armes automatiques et 4I2 fusils ou F.M., au cours d’une tentative de franchissement en masse de la frontière.
Le Général Challe vient d’ailleurs, en ce début d’année I959, d’ordonner des travaux qui doivent doubler l’épaisseur du barrage et le rendre encore plus imperméable.
À l’intérieur même de l’Algérie, de grandes opérations ont permis d’étriller sérieusement les Katibas, chaque fois qu’elles étaient accrochées. C’est par centaines que l’A.L.N. a perdu des combattants aguerris et leurs armes.
Certaines katibas, dont la 322, notre adversaire direct, ont dû enterrer plusieurs de leurs armes collectives, faute de munitions.

I 9 5 9Au 1er janvier I959, l’encadrement du 22ème B.C.A.
est le suivant :
Chef de Corps -
Chef de Bataillon Giraud Louis
Commandant en second -
Capitaine Mairet Louis
Capitaine Major -
Capitaine Janselme
Médecin Chef -
Médecin Lieutenant Marty Pierre
C.C.A.S. -
Capitaine Gibot François
1ère Compagnie -
Capitaine Chaquin Pierre
2ème Compagnie -
Capitaine Gaston Roger
3ème Compagnie -
Capitaine Chaussier Pierre
4ème Compagnie -
Capitaine Scheibling Auguste
L’année I958 avait débuté pour le F.L.N. sous des auspices particulièrement favorables :
- Katibas à plein effectif, composées de cadres et d’hommes entraînés pour la plupart dans les camps de Tunisie, et dotées d’un armement individuel et collectif abondant et de bonne qualité.
- Bataillons de Choc de Willayas, solides, combatifs, supérieurement encadres et armes.
- O.P.A. très nombreuse et très active.
La construction des barrages Ouest et Est, et, en particulier, celle de la barrière électrifiée de la frontière tunisienne, « 
La Ligne Morice », vient fermer la porte au renouvellement du potentiel en hommes et en armes perdus au combat.
Au cours du premier trimestre I958, trois mille cinq cents fellaghas, venant de Tunisie, sont restés accrochés aux barbelés du barrage, et un armement considérable récupéré. Du 28 avril au 3 mai, l’A.L.N.. perdra de nouveau 650 hommes, 46 armes automatiques et 4I2 fusils ou F.M., au cours d’une tentative de franchissement en masse de la frontière.
Le Général Challe vient d’ailleurs, en ce début d’année I959, d’ordonner des travaux qui doivent doubler l’épaisseur du barrage et le rendre encore plus imperméable.
À l’intérieur même de l’Algérie, de grandes opérations ont permis d’étriller sérieusement les Katibas, chaque fois qu’elles étaient accrochées. C’est par centaines que l’A.L.N. a perdu des combattants aguerris et leurs armes.
Certaines katibas, dont la 322, notre adversaire direct, ont dû enterrer plusieurs de leurs armes collectives, faute de munitions.
Partout également, et, bien sûr, dans le quartier du 22ème B.C.A., l’effort pour détruire l’O.P.A. a été poursuivi, conjointement à l’activité de pacification. Effort qui doit sans cesse être renouvelé, car il y a toujours dans un village un quelconque parent de moussebel parti au maquis qui accepte, sous la menace ou simplement par esprit de famille, de collecter des fonds, des renseignements et du ravitaillement pour le F.L.N.
En I959, les résultats du 22ème B.C.A. ont été positifs, malgré les pertes subies lors de l’embuscade du 28 mai.
Le bataillon déplore douze morts et vingt six blessés, pour quatre vingt quatorze rebelles abattus et vingt deux capturés. Le F.L.N. laisse en outre entre nos mains un fusil-mitrailleur, six pistolets mitrailleurs, quarante neuf fusils de guerre, dix huit fusils de chasse et dix armes de poing, sans compter les grenades, explosifs et munitions
Janvier
Le 1er janvier, le 22ème B.C.A. est intégré à la 5ème Demi-brigade de Chasseurs Alpins et reçoit la visite du colonel commandant la demi brigade, qui commande également le Secteur de Dra El Mizan.
Le Capitaine Mairet, commandant en second du bataillon, est promu Chef de bataillon.
Le 2, à peine dissipées les dernières vapeurs du réveillon de
la St Sylvestre, l’ensemble des compagnies (427 hommes dont 86 harkis), commandé par le Chef de Bataillon Giraud, embarque sur véhicules, pourvus des traditionnels « deux jours de vivres sur l’homme, plus le couchage », en direction de l’ancienne base de « 
Tanger« , dans le Zaalellou, où des documents, fraîchement récupérés, situent une réunion des cadres de
la Mintaka 32 pour le 2 janvier.
Le convoi quitte Bouïra à 7 heures, est rejoint à El Esnam par la 4ème Compagnie à Bechloul par les A.M. du 2/19ème R.C.C. à
Maillot Gare par le D.L.O.Débarquement à

Iril N’aït Ameur à 9 H I5.
Progression à pied, dans l’ordre : 2 – 3 – P.C. – C.C.A.S. – 4ème.
La 2 s’installe sur 766, la 3 continue jusqu’à 722 Ouest, où le P.C. et
la C.C.A.3. la rejoignent.
La 4ème Compagnie poursuit jusqu’au Djebel Mentheut (833).
La 2ème Compagnie avance pour assurer la liaison entre 1a 3 et le 7ème Hussards, qui est sur 775, puis continue jusqu’à Dra El Berel, tandis que la 3ème Compagnie s’aligne sur la crête au Nord de Dra El Berel.
La C.C.A.S. et le P.C. prennent position sur 722 Est. L’ensemble des positions est tenu pour I2 h 30.
En liaison, au Sud, avec le 7ème Hussards, la fouille du terrain commence, face à l’Est. En ligne, du Nord au Sud : 4ème C.C.A.S., 3ème, 2ème.
La 2 découvre des abris récemment occupés, au confluent d’oueds, au Nord de 687, dans lesquels elle récupère un important matériel de cuisine et de transport de ravitaillement, ainsi qu’un fusil de chasse en mauvais état.
Le tout est détruit sur place.
La 3 trouve et brûle aussitôt des pièces d’habillement usagées.
La limite de fouille, Oued Sidi Aïssa, est atteinte à I5 h 30. Le regroupement des unités pour la nuit s’effectue à proximité du Djebel Mentheut : P.C. sur 659 – 4ème sur le piton Est – 2ème sur 687 3ème sur le mamelon.
Nuit calme, très froide, sous un ciel d’un bleu très sombre où scintillent toutes les étoiles de la création.
Au petit jour, le 3, les unités repartent se mettre en place : la 3ème Compagnie sur le sommet Est de 743, la 4 entre le piton 883 du Djebel Mentheut et le col 745, où s’installent le P.C. et
la C.C.A.S. La 2ème Compagnie prend position entre l’
Azazgour et 883.
Début du ratissage en direction du Nord à 9 H 30.
La fouille se termine à I2 h 30, à
Tamziabt, que le convoi muletier et les armes lourdes ont déjà rejoint.
R.A.S.
Seuls quelques abris ont été découverts et détruits.
Retour à Bouïra pour I6 heures.
Pendant ce temps, l’O.R., resté à
la Ferme Pocher, a effectué un raid sur le Ras Bouïra, au cours de la nuit du 2 au 3, et procédé à l’arrestation de trois collecteurs de fonds.
À 20 I5, 1e 3, quelques tireurs isolés harcèlent, de très loin, le poste d’Aïn Allouane.
Les jours suivants, alors que les compagnies procèdent aux activités habituelles, la 2ème Compagnie, renforcée de deux sections de la 4, est mise à la disposition de
la Z.E.A., pour entrer dans la composition d’un sous-groupement formé par le 7ème Hussards.
Depuis le 28 décembre, une opération de grande envergure se déroule dans le quadrilatère Sud de Bordj Menaiel, délimité par les routes de Ménerville à Tizi Ouzou au Nord, de Ménerville à Palestro à l’Ouest, de Palestro à Aomar au Sud et de Aomar à Tizi Ouzou, par Dra El Mizan et Boghni, au Sud-Est et à l’Est.
Le 6ème R.P.C. du Colonel Ducasse, qui est fréquemment intervenu à nos cotés dans les secteurs de Bouïra, Akbou et Aumale, y a mis 229 fellaghas hors de combat, au prix de la vie du Capitaine Graziani, du Lieutenant Chassin et de plusieurs parachutistes
Les katibas, encerclées dans le bouclage, cherchent désespérément à en sortir, et rebondissent sur les unités d’intervention.
Il s’agit de liquider les quelques groupes qui ont franchi le bouclage au Sud-Ouest.
Le 6, 1e sous-groupement, qui a quitté Bouïra à O H 45, est engagé au N.E. de Dra El Mizan, dés qu’il a mis pied à terre.
Au cours de la progression vers la cote 496, un bref accrochage met aux prises la section de tête et un petit groupe rebelle qui se replie aussitôt. La 2ème Compagnie occupe la cote 500, tandis que les hussards accrochent à leur tour vers 432. Deux T.5, qui survolent la zone, sont contactés et prennent à partie les fellaghas qui fuient vers le Nord-Est.
Vers 11 heures, les sections de tête atteignent le carrefour de pistes, au pied de 473. Elles sont alors soumises à un tir violent d’armes automatiques et individuelles depuis le flanc N.E. de la cote.
La 2ème Compagnie riposte de toutes ses armes, cependant que le commandant du sous-groupement demande l’appui de l’artillerie.
Le Chasseur Jordi, chargeur de F.M. à la 3ème section est atteint à la tête. Il est soigné sur place, puis évacué par hélicoptère.
Les tirs d’artillerie sur 473 permettent à la 2ème Compagnie d’occuper la colline, bientôt rejointe par le P.C. du sous-groupement. La 2 reprend sa progression. L’aviation pourchasse les H.L.L. qui s’enfuient vers l’Ouest maintenant, sur les pentes de 480 et tentent de se regrouper sur 428. La section de Sous Lieutenant PAGèS, qui s’est avancée au Sud, jusqu’à deux cents mètres de 428, subit un feu violent d’armes automatiques depuis cette crête.
L’aviation intervient en piqué, à la mitrailleuse et aux roquette et permet à la compagnie de progresser jusqu’au collet Sud, à environ cent mètres du sommet.
La Section Pagès prend une part prépondérante à l’action
Le ratissage de la zone de combat, en fin de journée, permet de dénombrer vingt trois cadavres et de récupérer trois F.M. (MAT 49, Beretta, Thomson), cinq fusils de guerre et deux fusils de chasse. Les Hussards ont, entre autres armes, récupéré un fusil-mitrailleur endommage par des projectiles.
Le sous-groupement bivouaque sur place.
La 2ème Compagnie occupe deux points d’appui, l’un sur 473, l’autre sur une bosse de terrain au S.S.E. de 428.
Nuit calme et très froide.
On dort peu.
La matinée du 7 est passée sur place, en bouclage, tandis que les unités voisines ratissent à nouveau la zone d’opération de la veille.
En cours d’après-midi, regroupement en vue du bivouac sur le versant Sud-Est de la cote 500.
Au petit jour, le 8, fouille du terrain jusqu’à la maison forestière de Dra Sachem, où la 2 retrouve son convoi.
Retour à la base pour midi.
On peut estimer que l’opération d’ensemble, menée du 28 décembre I958 au 11 janvier I959, et à laquelle la 2ème Compagnie vient de prendre sa petite part, a cassé les reins aux katibas de
la Willaya 3, déjà durement éprouvées par les opérations incessantes de l’automne I958.
Et, le 10 janvier, cela repart pour l’Opération « Couronne Ii Bis » que commande le Général De Maison Rouge, dans le secteur d’Aumale.
Le bataillon, (387 hommes dont I07 harkis), aux ordres du Chef De Bataillon Mairet, dépend du groupement Bouïra, que commande le Colonel d’Arr0uzat, et qui opère dans la région de l’Oued Okriss.
D’autres groupements interviennent au Nord du Zbarbar et du Soufflat, ainsi que dans le Sud du Bougaoudene et du Ridane.
Parties de Rouira à 9 H 30, les compagnies débarquent aux Fosses Aux Lions à 15 h I5.
La mise en place s’effectue au cours de l’après-midi : P.C. et C.C.A.S. en dessous de la cote 1043, qu’occupe 1a 4ème Compagnie, 3ème Compagnie entre la piste N. E. de la cote 1014 et le collet Sud-Est, 2ème Compagnie à cheval sur la piste Marba Isnaia.
Depuis le matin, il pleut par intermittence.
Vers le soir, les averses se succèdent.
La nuit est froide et très arrosée.
Au petit matin, la 3 détache deux sections sur I097, en protection de la 2ème Compagnie qui avance jusqu’aux mechtas El Krecheb, qu’elle fouille.
Le P. C.,
la C.C.A.S et la 4ème Compagnie restent sur les position occupées la veille au soir. Le 7ème Hussards opère au Nord du bataillon.
À 14 heures, la 2ème Compagnie revient à son bivouac. La fouille s’est avérée négative, et aucun indice de passage ou de stationnement récent n’a été relevé. Les deux sections de la 3 rejoignent leur unité.
La pluie a continué, intermittente, tout au long de la journée. Après une nouvelle nuit à la belle étoile…!! L’ordre de démontage parvient. Les véhicules sont récupérés aux Fosses Aux Lions.
Retour à Bouïra par Aumale.
La vie quotidienne reprend : reconnaissances, patrouilles, embuscades, travaux de postes, escortes sur Tikjda, entraînement au tir.
Cinquante six jeunes recrues arrivent de métropole pour recompléter les effectifs.
Le I5 janvier, le P.I.S.T. surprend un groupe de quatre rebelles à Aïn Ouled Mendil. L’un d’eux, Meziani Kaci, armé d’une grenade, est abattu.
Le I7, les 2ème et 3ème Compagnies sont mises à la disposition du Chef de Bataillon Gonnet, commandant le 27ème B.C.A., pour une opération en Forêt de M’rila (Douar Bou Nouh), au Nord du Djurjura.
Parties de Bezzit à I3 h 30, les compagnies atteignent la cote 1135, prés du village d’Abouane, qui est fouillé. La progression est lente, dans un terrain coupé de ravins et d’oueds profonds, aux pentes abruptes, à la végétation particulièrement touffue.
L’aviation signale, à I6 heures, que des groupes armés s’échappent du Village De Bou Nouh vers le Sud et l’Ouest.
Les deux compagnies sont poussées dans la vallée de l’Acif Taka, qu’elles ratissent en remontant jusqu’au Village De Tala Krallouf.
Quelques coups de feu partent des lisières Est du village, qui est fouillé, et dans lequel les compagnies s’installent pour la nuit.
Celle-ci est courte.
À 1 heure, départ pour Dra El Mizan et Aït Ali.
À partir de 8 h 30, la 3ème Compagnie fouille l’Oued Nechkour. Les Oueds Dokkou Et Tarzout sont ratissés par d’autres unités du Groupement Gonnet, dont le P. C. progresse sur la ligne de crête entre les deux oueds.
La 3ème Compagnie accroche, vers I4 heures, un petit groupe, qui laisse deux morts sur le terrain.
Un peu plus tard, la compagnie voisine se heurte à un groupe d’une dizaine d’hommes, bien abrités au fond de l’oued. Au cours d’un vif échange de coups de feu, quatre rebelles sont abattus. Les survivant se rendent. Butin : deux fusils de guerre, six fusils de chasse.
On bivouaque tant bien que mal sur le terrain.
Le matin du I9, tous les éléments du groupement sont récupérés par hélicoptère et ramenés à Dra El Mizan pour la deuxième phase de l’opération, qui doit se dérouler dans le Tala Guilef.
Les camions transportent les unités à Mechtrass, d’où l’on part à pied en direction d’Aït Adja. Puis, par les pistes de montagne, plein Sud jusqu’à I707 et I732, où le mouvement s’infléchit vers l’Ouest, par I578, Pour rejoindre la route qui escalade l’Azerou Ouriles.
Progression pénible dans un terrain pavé de rocailles
Au passage, une D.Z. est organisée pour recevoir les hélicoptères qui, vers 9 heures, larguent le 2ème R.P.I.Ma au centre du dispositif.
La 2ème Compagnie découvre une femme qui était prisonnière des fellaghas. sur ses renseignements, une grotte voisine est encerclée.
En réponse aux sommations, deux hommes en sortent, bras levés. La fouille de la grotte permet de récupérer leurs armes, un fusil de chasse, un pistolet automatique, et des documents.
Vers I6 h 30, un kilomètre plus loin, la section de pointe de la 2 se fait tirer par un groupe bien installé dans les rochers du versant Nord de 1782. Le Harki Abdelkader Moussouli est blessé à la face par chevrotines
Tandis que la section fixe l’ennemi, le reste de la compagnie manoeuvre la résistance par les ailes. Six fellaghas sont abattus, deux se rendent. Leurs fusils de chasse sont saisis.
Les compagnies se regroupent sur I543 pour la nuit.
Nuit très froide, mais calme.
Au cours de la matinée du 2I, les unités sont relevées par le I59ème B.I.A. et rejoignent Boghni. Les 2ème et 3ème Compagnies rentrent à Bouïra à I7 heures.
Une embuscade de
la Harka de la 3, capture, près d’Idoumaz, le nommé Fellak Ali ben Amar et récupère son P.A. et ses munitions.
Le même jour, vers le Goulib, une patrouille de la 4ème Compagnie interpelle trois suspects, qui sont ramenés au poste. Une autre patrouille découvre dans un fossé le cadavre d’Ezziani Mohamed, assassiné par les fellaghas.
Le 23, la 1ère Compagnie, en patrouille à Aïn Aguergour, intercepte deux ravitailleurs connus : Bouazza Amar ben Saïd et Kaboub Saïd ben Rabah, et les abat au cours d’un bref accrochage.
La 4ème Compagnie fournit, le 24, une section de renfort au 7ème hussards, qui intervient dans le quartier de Maillot.
Le 25, 1’0.R., escorté d’un groupe de la 3ème Compagnie, procède à l’arrestation des Chefs Nidham de Guendour et Tenouichi, ainsi que quatre de leurs adjoints. L’autodéfense locale, forte de vingt fusils, est désarmée pour la durée de l’enquête.
Alors que les 2ème et 4ème Compagnies sont mises pour quarante huit heures à la disposition du secteur d’Aumale, le 26 janvier, une Compagnie de Marche, composée de deux sections de la 3, renforcées de
la Harka de Merkalla, et commandée par le Capitaine Chaquin, est dirigée, à I7 heures, sur Boghni où elle cantonne le soir.
Elle est intégrée à un bataillon de marche qui, à 3 h 30, 1e 27, est poussé sur véhicules jusqu’au poste de Mahabane, puis continue à pied jusqu’à la cote I247.
La Compagnie Chaquin y relève une compagnie du 159ème B.I.A., installée en chapelet d’embuscades.
La relève est terminée pour le lever du jour.
Au cours de l’après-midi,
la Compagnie de Marche du 6ème B.C.A., qui voisine à l’Est, accroche un groupe rebelle, lui tue trois hommes, et ramasse un P.M., un fusil 86/93, deux revolvers et des documents.
Au cours de la nuit du 26 au 27, une section du P.I.S.T., qui rejoignait Tikjda après une patrouille, tombe dans une embuscade à proximité de l’Hôtel des Cèdres, embuscade qui lui cause un mort et un blessé.
Le maghzen de
la S.A.S. d’Irhorat, en embuscade près de Tifticine, intercepte un petit groupe, qui s’esquive après un court échange de mousquetterie. Des traces de sang laissent supposer qu’un adversaire, au moins, a été touché.
Le 27, vers deux heures du matin, les gardes de l’autodéfense de Sidi Hadj Ali, au Sud d’Aïn Allouane, ouvrent le feu sur une bande qui circule le long de la route touristique, en direction du Sud.
Une section de la 3, qui grenouille dans les environs, rallie au feu. Au cours de l’accrochage qui s’ensuit, le Chasseur Bernard Gilbert est légèrement atteint par un tir de chevrotines. une fouille du terrain, effectuée le jour lève, permet de retrouver un chargeur de F.M. 24/29 garni.
De nouvelles traces du passage de la bande sont relevées vers Taguemount Mimouna.
La C.C.A.S. et la 4ème Compagnie effectuent une reconnaissance dans la région d’Irzer.
La nuit du 27 au 28, 1a journée du 28 et la nuit du 28 au 29 sont calmes. Les embuscades sont maintenues sur le terrain malgré la température assez basse, surtout la nuit, et l’inconfort de l’installation dû, en particulier, aux impératifs du camouflage.
À 23 h 30, une des sections ouvre le feu, sans résultat, sur trois individus qui tentent de traverser le dispositif.
Le 29, le Capitaine Scheibling transmet le commandement de la 4ème Compagnie au Capitaine Bigot, récemment arrivé du C.I. 22, et rejoint Tikjda, où il prend le commandement du P.I.S.T.
Le 30 janvier, le groupe de protection du convoi de Tikjda signale des groupes d’hommes remontant les pentes enneigées du Djurjura. L’avion d’escorte confirme et précise, après reconnaissance des crêtes, qu’il a repéré de nombreuses traces dans la neige sur le pourtour du Lac Goulmine. Axe de marche Sud-Nord.
Une patrouille de la 4 arrête, prés de Bechloul, le nommé Aïssa Chiroual, tandis que l’O.R. capture Atmani Salah, agent de liaison du commissaire politique de Bouïra.
Les premières révélations d’Atmani, sitôt exploitées en collaboration avec le 3/I9ème R.C.C., provoquent l’arrestation de Khaldi Ahmed ben Ali, chef nidham de
la Fraction Si Kraled. La suite de l’interrogatoire amène la capture de trois membres de l’O.P.A. de Bouïra.
Les journées des 30 et 3I janvier sont occupées à des fouilles du terrain avoisinant les points d’embuscade. plusieurs caches sont découvertes, qui contiennent des matériels divers : appareils et central téléphonique, boites de peinture, bâches, ainsi qu’un fusil de chasse en bon état et un chargeur de F.M. 24/29.
 

8 septembre, 2007 à 12:12


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