Ahnif pendant la guerre 54/62// Vingt septième & dernière partie
Vingt septième & dernière partie
Fils téléphoniques et eau coupés à nouveau le 3I. Septembre Les libérables sont dirigés sur Alger les 3 et 5 septembre, en vue de leur retour en métropole. La 1ère Compagnie est héliportée au Lac Goulmine le 7, et redescend par Merkalla. Le 8, vers 4 heures du matin, une section de la 2ème Compagnie croise, à la sortie de Bouïra, un convoi de huit camions, (Berliet et Mercèdès), transportant une unité de L’A.L.N., que l’on peut évaluer à deux cent cinquante hommes. Deux voitures légères transportant les officiers les précèdent. Une section de la 1ere Compagnie commence, le 1O, à Tikjda, le stage d’instruction montagne. La liaison est prise avec une compagnie du I5ème B.C.A., en nomadisation jusqu’au I4 dans la région de Tikjda. Un renfort de personnel provenant du 94ème R.I. arrive le I5. Il est réparti le lendemain entre les compagnies. La 3 assure la protection d’une D.Z. au Boussouil, pour la visite de l’Intendant Général, venu d’Alger.
Le Lieutenant Monange, commandant la 3ème Compagnie, et directeur de l’Instruction Montagne, qui effectuait devant des stagiaires une démonstration d’escalade, le I8 septembre, fait une chute de 4 ou 5 mètres. Souffrant de contusions multiples et d’une luxation de l’épaule, il est évacué sur l’hôpital de Tizi Ouzou pour en revenir immédiatement après plâtrage de l’épaule. Le I9, arrivée de quatre-vingt-deux recrues du C.I. 22 de Nice, aussitôt ventilées entre les Compagnies. Les cérémonies anniversaires du combat de Sidi Brahim se déroulent au Tizi Boussouil, le 22 septembre, en présence du Général Le Ray, commandant la 27ème D.I.A.. Le Lieutenant – Colonel Bley et la C.C.A.S. arrivent à pied, depuis le Col de Tirourda. où le convoi les a déposés. La 2ème Compagnie escalade le Lalla Khedidja, dans le brouillard, pour rejoindre le Tizi N’kouilal. La 3, partie de Tikjda, se fraie une piste par le Ras Timedouine et l’Aboucher. Les 1ère et 4ème Compagnies gravissent successivement le Reynier et l’Akouker pour arriver au terme. L’une après l’autre, les compagnies se retrouvent dans la cuvette du Boussouil. À 11 heures, toutes sont arrivées. Le bataillon se forme en carré pour la prise d’armes. Présentation au Général Le Ray. Honneurs au Fanion. Minute de silence à la mémoire de nos Morts. Puis, le Lieutenant – Colonel Bley remet des Étoiles d’Éclaireur Skieur. Et tout d’abord au Général Le Ray, fervent montagnard et hôte assidu du Centre de Tikjda, qui est venu, envers et contre tous… les éléments, qui lui interdisaient d’arriver en hélicoptère. Pot du 22 et repas de corps. Le lendemain, 23, repos bien mérité pour tous. Un élément de la 3ème Compagnie ratisse vainement le ravin du Tacift Irzer Agga, au droit du terre-plein du poste de Tikjda, pour retrouver un message lesté lancé d’un piper. Les uns après les autres, les cadres officiers et sous-officiers de chacune des compagnies passent par Tikjda pour y apprendre, les uns, les rudiments de l’escalade, les autres, les techniques plus élaborées qui feront d’eux de véritables « araignées de roche ». Il en est de même pour les sections. La 2ème Compagnie est devenue Compagnie d’Instruction et d’Encadrement des Pelotons d’Elèves-gradés. La 1ère Compagnie, en cette fin de mois, travaille d’arrache-pied aàl’aménagement du Fort Turc, qui va devenir son P.C.. Les stages d’école de montagne continuent en novembre, Stages de cadres des unités de la division, stages de sections pour les compagnies du 22. Octobre Le 4 octobre, le P.C. et la C.C.A.S. abandonnent Maillot pour réintégrer la Ferme Porcher. La 1ère Compagnie prend possession du Fort Turc, et la 4ème Compagnie quitte Dra El Khemis pour s’installer à l’école coranique, à proximité de la gare de Bouïra. Le IO, le médecin-colonel directeur du Service de Santé de la 27ème D.I.A. inspecte le bataillon. Dans le cadre de la vie du bataillon s’inscrivent maintenant chaque semaine des activités sportives: rencontres de football et de volley-ball. Au cours de la nuit du 11 au I2 octobre, le Chasseur Vexenat William emprunte la V.L. du chef de corps pour s’aller promener ! À la suite d’une fausse manoeuvre la voiture quitte la route; le conducteur est blessé. Une présentation de matériel, chars et automitrailleuses du I9ème R.C.C. se déroule à la S.A.S. de Zeboudja du I5 au I9 octobre. Le I9, à la suite d’une faute de conduite, un véhicule percute le parapet d’un pont, les Chasseurs Elie Di Russo et Roger Derrien, atteints de fractures diverses, sont évacués sur l’hôpital de Tizi Ouzou. Le général commandant la 27ème D.I.A. visite le centre de Tikjda et assiste aux démonstrations d’escalade de la Main du Juif par deux cordées, et de l’Azerou Gougane par six cordées. Le 22, se déroule sur le terrain d’aviation de la Ferme Bel Air la prise d’armes d’adieu du I9ème R.C.C. qui rentre en France. Un renfort, en provenance du C.I.22 est réparti entre les compagnies le 23. La fanfare du I5ème B.C.A. donne un concert à Bouïra, avant de rejoindre Tikjda, où elle demeure jusqu’au 31 octobre. Le démontage de la piste métallique du terrain d’aviation de Bel Air commence le 25. Le 26, une patrouille sur la piste du Tizi Boussouil croise une unité de l’A.L.N., venant d’Aït Abd El Ali, au Nord du Djurjura, et se dirigeant vers Maillot. Cette troupe escorte deux prisonniers. Le même jour, arrivent au corps trois sous-officiers et quarante sept chasseurs, qui sont ventilés entre les compagnies. La ligne téléphonique de Tikjda à Aïn Allouane est démontée. Un incendie de forêt, sur le versant Est du Tigounatine, est maîtrisé au cours de la matinée du 28. Trente-huit personnes, réfugiées à
la S.A.S. de Zeboudja, sont conduites en véhicule à Bel Air, d’où elles sont évacuées par hélicoptère vers un centre de regroupement, en vue de leur transfert en métropole. Le général commandant la Z.E.A. inspecte les compagnies le 28. Une forte tempête sévit sur la région les 29, 30 et 3I octobre. L’antenne, du poste de Tikjda est arrachée ainsi que la ligne téléphonique de
la Ferme Bel Air, où une section du bataillon relève l’élément du I9ème R.C.C. qui en assurait la garde. Novembre Une manifestation F.L.N. se déroule le 1er novembre à Bouïra, où sont stationnées deux fortes sections de l’A.L.N., tandis que, dans chaque compagnie, une section est sur pied d’alerte. Le 3, les libérables de la classe 60/2B déposent une gerbe devant le Monument aux Morts du Bataillon, avant leur départ pour
la France. Arrive le même jour un renfort de cinquante et un hommes, en provenance du III/2ème R.I., suivi, le 5, d’un groupe de neuf hommes du 29ème R.I. et de cinq sous-lieutenants et aspirants nouvellement affectés. Le démontage de la clôture du parc à munitions et du hangar de la 77ème C.R.D. commence le 6 novembre. Le 7ème stage d’instruction montagne débute, ce jour-là, au Chalet du C.A.F.. Le 8, vers 9 H 30, un convoi de V.L. traverse Bouïra, transportant Ben Bella, Boumedienne et leur escorte. L’Armistice du 11 novembre est célébré, dans la cour de Porcher par une prise d’armes. Une Compagnie d’Honneur a été constituée d’une section de chaque compagnie. Minute de silence, dépôt de gerbe, en présence du consul de France à Bouïra et de quelques civils européens. Une section est détachée, le I4, en gare d’Aomar, pour assurer la garde d’un convoi de munitions, qu’elle escorte le lendemain jusqu’à Tizi Ouzou. Le 24, la 2ème Compagnie quitte El Adjiba, où elle a été passée en revue, la veille, par le chef de corps, pour aller s’installer à Dra El Mizan, où la brigade de gendarmerie a été dissoute le I8. Deux sections destinées à la garde du Corps d’Armée d’Alger sont présentées au général le I8. Elles rejoignent Bouïra le 20. Une section de la 3ème Compagnie renforce la 2 à Dra El Mizan. La gendarmerie de Bouïra déménage le 26 et est remplacée par un poste de prévôté militaire. Décembre Le général commandant la 27ème D.I.A. passe l’inspection du bataillon le 3 décembre Le 4, le Lieutenant – Colonel Bley assiste à la prise d’armes de départ du I/6Ième R.A.A.. Escortes et convois de matériels et de munitions se succèdent, de même que les inspections des services techniques : Intendance et Matériel. Le chef de corps et deux compagnies prennent part, le 12, à la prise d’armes d’adieu du Général Le Ray à Tizi Ouzou. Les libérables de la classe 1961/2B quittent Bouïra, après la traditionnelle cérémonie au Monument aux Morts du Bataillon. La 3ème Compagnie quitte Tikjda le 29 décembre, pour s’installer à Rouiba, à l’Est d’Alger; les sections sont réparties entre le poste de Djebel Dira, Clos du Parc, Fort d’Estrées et la Ferme Dira. I 9 6 3 Le 22ème B.C.A. fait maintenant partie de la 31ème Brigade, que commande le Colonel Fournier, et de la 20ème Division d’Infanterie, dont le chef est le Général Le Masson.
Janvier Le chef de corps assiste, le 1er janvier à une réception donnée par le Consul de France à Bouïra. Deux sections sont détachées à Aumale, que quittent les unités du secteur, pour revenir aussitôt ; l’Armée Nationale Populaire prend à son compte le cantonnement que vient de libérer le I53ème R.I.M.. Le début du mois est marqué par les inspections des nouvelles autorités dans les divers postes, et le repérage de nouveaux cantonnements de repli. Un P.C. avancé est mis en place, le 13 janvier à Rocher Noir, et une garde à l’E.M. Sirocco. Le 16, la 2ème Compagnie commence le démontage de la ligne téléphonique et des réseaux de barbelés du poste de Dra El Mizan. La 1ère Compagnie envoie, le I8, un élément précurseur à Belle Fontaine. Du 20 au 24 le P.C. et la C.C.A.S. emménagent à Courbet Marine, où le P.C. avancé de Rocher Noir les rejoint le 25. Le Bordj de Dra El Mizan, qui a été évacué le 2I, est remis aux autorités algériennes. L’essentiel des activités du bataillon, en dehors de l’instruction et de l’entraînement montagne, va maintenant être d’assurer la garde de l’État-Major Interarmées de La Réghaïa, de l’E.M. de Rocher Noir et de quelques points sensibles : Belle Fontaine, Djebel Dira. La neige, pendant plusieurs jours, permet aux écoles de ski de fonctionner à Djebel Dira. Le 30 janvier, à Courbet Marine, a lieu la cérémonie de passation de commandement du Bataillon, en présence du Général Le Masson et du Colonel Fournier. Le Chef de Bataillon Jean Marchal succède au Lieutenant – Colonel Jacques Bley, muté à l’École Supérieure de Guerre. Ordre du Jour du Chef de Bataillon Jean Marchal, prenant le commandement du 22ème BATAILLON de CHASSEURS ALPINS. Appelé à l’honneur de prendre le commandement du 22ème Bataillon de Chasseurs Alpins, je m’incline avec émotion devant son Fanion, dont les plis sont lourds des témoignages de l’héroïsme de ses Anciens. C’est avec beaucoup de fierté et de joie que je prends la tête d’un bataillon que je connais déjà, pour avoir combattu à ses côtés dans le Djurjura, et dont le Lieutenant – Colonel Bley, grâce à l’allant, au dynamisme, aux qualités d’officier, de chasseur et d’alpin qui sont les siennes, a fait un outil sûr, précis, bien en mains, efficace dans la guerre comme dans la paix. Nous avons maintenant quitté cette Kabylie si pleine de nos souvenirs. La mission nouvelle qui nous attend est certes moins glorieuse que celles que vous venez de remplir ces dernières années, mais c’est aussi une mission de Français et de Soldats décidés à servir leur Patrie. Nous devons travailler dans tous les domaines, nous instruire dans le cadre de l’Armée qui se forme, pour y gagner la première place : celle d’un Bataillon de Chasseurs Alpins disciplinés, solides au physique comme au moral, loyal envers ses chefs, fier et digne de ses traditions. La tâche sera rude, ingrate parfois, souvent austère. Je compte sur vous pour, en équipes, en cordées homogènes, m’aider à la mener à bien. Le Chef de Bataillon Marchal. Commandant le 22ème B.C.A. Février Le 5 février, un détachement rend les honneurs, sur le terrain d’aviation de La Réghaïa, au Général De Brébisson, général commandant en chef en Algérie, et à l’Amiral Ortoli. Escorte de convoi entre Bouïra et Courbet Marine, escorte de convoi à Marengo, le 6 février. Un exercice interarmes à tirs réels met en oeuvre, le 8, la 1ère Compagnie, le Peloton d’Elèves Gradés, deux pelotons du 29ème Régiment de Dragons, un Broussard et deux avions de chasse. Le poste de Djebel Dira est évacué le I4 février.
La S.E.M., qui l’occupait, rejoint le P.C. de la 3ème Compagnie à la Ferme Solbetz. Le 22, inspection du général commandant la 20ème D.I. et du colonel commandant la 31ème Brigade. Une section rend les honneurs au vice-amiral commandant la Base de Mers El Kébir, le 22, à La Réghaïa. Le 26, un renfort de quatre-vingt-six hommes, venant de France, et un détachement en provenance du I8ème Régiment de Dragons, rejoignent le corps. Le 27, la S.E.M., sous le commandement du Lieutenant Monange, est héliportée au Col de Tizi N’kouilal, en présence du Colonel Fournier, du Chef de Bataillon Marchal et du Commandant Verborg. Il s’agit pour elle de réaliser un raid de trente-six heures en montagne enneigée. Le raid est effectué dans des conditions très difficiles : neige, brouillard et verglas. Retour au cours de la journée du 1er mars. Mars Le 7 mars, deux sections effectuent une randonnée au Bou Zegza, à l’Ouest-Nord-Ouest de Palestro. Raid de deux sections dans la région de Tikjda, le I2.
La S.E.M. est héliportée au Tizi N’kouilal, d’où elle revient par la R.N.33 jusqu’à l’Agouni Guerbi, où elle bivouaque. Le I5, le chef de Bataillon Marchal assiste, au Camp Bonvallot, à la prise d’armes de dissolution du 9ème R.I.M.A.. Une section est détachés à Hydra, pour y effectuer le démontage des baraquements. Le Chasseur Rouan, de la 1ère Compagnie, est blessé accidentellement par balle et évacué sur l’hôpital militaire d’Alger. Le 26 mars, la 3ème Compagnie signale la désertion du Chasseur Bernard Berthet, avec emport de son arme, un P.M. Mat 49. Le 29, la municipalité de Courbet signale sa présence aux abords de Corso. Il est intercepté par une patrouille du 22, accompagnée de gendarmes de la prévôté militaire, et dirigé le 2 avril sur la prison régimentaire du 29ème Régiment de Dragons au Camp Bonvallot. Du 25 au 3I mars, l’Ecole d’Escalade s’implante au Bou Zegza, où elle reçoit, le 3I, la visite du général adjoint au commandant de la 20ème D.I., accompagné du Colonel Fournier et du Chef de Bataillon Marchal. Deux sections sont dirigées, le 30, sur le port d’Alger, pour y assurer un service de garde. Avril Les exercices de combat, le tir à toutes armes et l’entraînement montagne, en particulier à Tikjda, vont être, en dehors des gardes et servitudes obligatoires, poussés, au cours du mois d’avril, à un niveau rarement atteint. L’Ecole d’Escalade du Bou Zegza fonctionne à plein. Le 8 avril a lieu l’examen des candidats au C.P.1 et au C.A.1. Le 9, le Général du Temple de Rougemont, nouveau commandant de la 20ème D.I., inspecte l’Ecole d’Escalade, en compagnie du Colonel Fournier. Le IO, le Chef de Bataillon Marchal, le Fanion du Bataillon et la 3ème Compagnie, rendent les honneurs au général, chef d’État-major des Armées, au P.C. de La Réghaïa. Quatre-vingt-deux recrues en provenance du C.I.22 arrivent à Courbet Marine le I9 avril. Une famille musulmane – une femme et deux enfants – se réfugie au P.C. et demande la protection de l’Armée Française. Raid de dix-huit kilomètres, par équipes, le 24. Reconnaissance de D.Z. au Lac Goulmine et à la Dent du Lion le 25. L’officier de renseignements se rend, le 29, à Bouïra et à Maillot, pour organiser la protection et le repli de familles de harkis. Mai Le 4 mai, le Chasseur Caboter, de la 1ère Compagnie, grièvement blessé à la suite d’une chute accidentelle, est évacué sur l’hôpital Maillot, à Alger. Le 5, un musulman se réfugie à La Réghaïa, et demande protection. Il est conduit, le 7, au centre de rassemblement de Zéralda. Le 5, le bataillon en entier dispute le Challenge du Nombre, qui est remporté par la 2ème Compagnie. Le 8 mai, la cérémonie aux Couleurs, prend, à Courbet Marine, une importance inhabituelle. Elle est suivie d’une prise d’armes, au cours de laquelle le Chef de Bataillon Marchal procède à une remise d’Étoiles d’Éclaireurs Le peloton d’élèves sous-officiers est inspecté, le 11 mai par le Colonel Fournier, commandant la 31ème Brigade. Le I2, exercice de combat au Djebel Bou Arous, entre Courbet Marine et Ménerville, avec la participation de la 1ère Compagnie, des pelotons BA1 et BA2, d’un peloton d’A.M. du 29ème Dragons et d’un avion d’observation, en présence du colonel commandant la brigade. Stages A.L.A.T. pour les officiers, les I3, I4 et I5 mai. Le Commandant Verborg, commandant en second, affecté à l’E.M. de la Subdivision de Savoie, à Chambéry, quitte le bataillon le I6. Les honneurs lui sont rendus par deux sections de la 4ème Compagnie. Il est remplacé dans ses fonctions par le Capitaine Roger Vuillerot. venant de l’E.H.M.. Une femme musulmane et ses enfants se réfugient à Courbet Marine et sont dirigés sur le centre de Zéralda. Le I9, le chef de corps et cent-dix gradés et chasseurs effectuent une sortie touristique dans la région de Tipasa, où se trouve le célèbre « Tombeau de la Chrétienne » ; sortie renouvelée, le 2I, par un second contingent de visiteurs. Le 22, au cours de l’entraînement au pentathlon, sur le stade de Maison Carrée, le Chasseur Sandon fait une mauvaise chute et se fracture la jambe droite. Il est évacué sur l’hôpital Maillot. Inspection du général commandant la division, accompagné du commandant de la Brigade, le 27.
La Coupe du Challenge du Nombre, est solennellement remise par le chef de corps à la 2ème Compagnie, au cours d’une visite du colonel adjoint au commandant de la 31ème Brigade, le 27 mai.
Juin Le 1er juin, une femme musulmane et ses trois enfants se réfugient à Courbet Marine, et trois musulmans à Rocher Noir. Ces derniers sont dirigés pour hébergement sur Courbet Marine, en attendant leur transfert à Zéralda. Un musulman se réfugie à Courbet Marine le 5, un autre le 6. Ils rejoindront Zéralda le 6. Exercice de combat pour la 1ère Compagnie, les pelotons BA1 et BA2, e 6, en présence du chef de corps. Un homme, une femme et cinq enfants demandent protection, le 9 ; une femme et deux enfants, le IO ; un homme (qui s’était présenté à La Réghaïa), le I2. Le I3, la 1ère Compagnie commence à faire mouvement, de Ménerville sur Rocher Noir, où elle est définitivement installée le I9. Le I6, un camp montagne s’organise autour du Chalet du C.A.F. dans la forêt de cèdres au dessus de Tikjda. Les premiers occupants en sont la S.E.M. et la 3ème Compagnie, commandées par le Lieutenant Monange. Elles sont inspectées, le I8, par le chef d’E.M. de la Brigade Le 20, accueil d’une famille musulmane, puis de deux familles. Le 23 juin, deux enfants musulmans sont tués par l’explosion d’un engin, au Sud-Ouest de Courbet Marine. La 4ème Compagnie part pour quarante-huit heures de nomadisation dans le Djebel Bou Arous. Une panne de la station de pompage de Courbet Marine prive le camp d’eau pendant deux jours. Le Colonel Fournier, commandant la 3Ième Brigade inspecte le camp de montagne du C.A.F. le 27. Depuis l’explosion du 23, la hantise des engins explosifs se développe parmi la population de la région. Le 29, le chef de brigade de gendarmerie algérienne de Ménerville signale une mine sur la plage du Figuier. L’équipe de déminage, avec beaucoup de précautions, met à jour un vieil aérosol « Fly Tox » vide. Juillet Le 1er juillet, le Commandant Marchal inspecte le camp de montagne, où vient d’arriver un détachement du I59ème B.I.A.. Le Capitaine Vuillerot est promu chef de bataillon. Le 5, le chef de corps préside une prise d’armes à la Ferme Solbetz, pour la prise de commandement du Capitaine Grammont, qui succède au Capitaine Monange (promu le 1er juillet) à la tête de la 3ème Compagnie. Le Capitaine Monange est muté à l’E.H.M.. de Chamonix. De nouveaux musulmans viennent demander protection : Un homme à Courbet Marine le 7, trois autres à la Ferme Solbetz. Tous sont dirigés sur Zéralda. Un détachement d’un officier et douze chasseurs est transporté, le 8, par hélicoptère, sur les lieux d’un accident d’avion, dans la région de BATNA, afin d’assurer la garde de l’appareil. Le Capitaine André Montagne prend le commandement de la 1ère Compagnie en remplacement du Capitaine Angelini, affecté à l’E.M. de la 3ème Demi-Brigade Alpine. Le 11 juillet, un élément de stagiaires du centre de montagne effectue une reconnaissance à la cote 1919, à un kilomètre au Nord de la Dent du Lion, et bivouaque entre la Dent du Lion et le Lac Goulmine. Reconnaissance de la Dent du Lion le I2. Le I4 juillet, le Chef de Bataillon Marchal, le Fanion et deux compagnies, participent à la prise d’armes au P.C. de La Réghaïa. Le Capitaine Pelardy, commandant la 4ème Compagnie, muté à la Section Technique de l’Armée, est remplacé, le I6, par le Capitaine Jean Yves Marchand. Une section de l’Armée Nationale Populaire cantonne à Courbet Terre le I6. Une autre section s’installe sous la tente, le I9, à l’Est du Figuier. Deux familles européennes (quatre personnes) quittent le village de Rocher Noir le I9. Un ancien harki se réfugie, le 20, à Courbet Marine. Les stagiaires du camp de montagne effectuent, le 23, une reconnaissance à l’Azerou N’chria. Des unités de l’A N P, de l’importance d’une section, viennent s’intercaler de plus en plus fréquemment entre nos postes. Le 2I, une patrouille en armes s’est promenée dans le village de Courbet Marine. Le 24, une section installe un bivouac sous la tente près de la Ferme Solbetz. De nombreux mouvements de patrouilles et véhicules s’effectuent entre Le Figuier et Courbet, au cours des jours suivants. Une compagnie effectue un raid de nuit de vingt-cinq kilomètres dans la région de l’Oued Isser, avec traversée a gué de l’oued. Au cours de la nuit du 26 au 27, le Chasseur Peitavi Daniel, de garde à l’intérieur du camp de Courbet Marine, abandonne son poste en emportant son arme, un fusil Mas 36/5I et dix cartouches. L’arme sera rapportée le 11 octobre par la prévôté. Le 29 juillet, vers I8 heures, une Jeep, dans laquelle avait pris place l’Adjudant Sabaïni Marcel, se retourne après avoir dérapé sur le sol mouillé. Atteint d’une luxation du coude droit, l’Adjudant Sabaïni est évacué sur l’hôpital militaire. Le général commandant le 20ème Division et le colonel commandant la 31ème Brigade inspectent le camp de montagne de Tikjda le 3I, en présence du chef de bataillon Marchal. Août Deux familles de Bouïra (neuf personnes) sont évacuées le 1er août sur Zéralda. Le même jour arrive à Courbet Marine un renfort de quinze hommes de troupe. La 1ère Compagnie, qui cantonnait à Rocher Noir, relève, à
la Ferme Solbetz, la 3ème Compagnie, qui vient la remplacer a Rocher Noir, le 5 aout. Le 9 août, vers 7 heures, le Caporal J.P. Schuster, qui fait partie d’une cordée d’escalade au Ras Timedouine, est heurté à la tête par une pierre détachée de la paroi par l’homme qui le précède. Déséquilibré, il bascule et fait une chute d’environ cinq mètres. Il est rapidement évacué par hélicoptère sur l’hôpital militaire d’Alger. Le Chef de Bataillon Marchal se rend, le IO au camp de montagne et au Boussouil. Le I2, quatre anciens harkis, viennent demander asile a Courbet Marine. Sortie en montagne pour les stagiaires, le I3 : Dent du Lion, Lac Goulmine. Le I4, une patrouille surprend, vers 9 heures, deux musulmans qui escaladent les barbelés d’enceinte du camp de Rocher Noir, à proximité de la porte Sud, les capture et les remet à la prévôté. Le I5, une patrouille découvre, vers I7 heures, à un kilomètre à l’Est de Rocher Noir, le cadavre d’un européen tué par balle, gisant auprès d’un véhicule Ford Taunus, et alerte la gendarmerie algérienne et la prévôté. Un renfort de cent neuf hommes arrive le I6 août. Deux officiers de l’A.N.P., accompagnés de l’officier de liaison de la 3Ième Brigade, viennent en visite au camp de Courbet Marine. Le 19 a lieu au Boussouil une démonstration d’escalade et de combat en montagne, en présence d’officiers de l’E.M. de la 31ème Brigade. À 2I heures, une femme musulmane, épouse d’un harki, se présente avec ses deux enfants à la Ferme Solbetz, et demande à rejoindre son mari, déjà replié en France. Le 23, une compagnie de l’Armée Nationale Populaire bivouaque entre le Lac Goulmine et I750 (1 Km Est de Goulmine). Deux véhicules, genre 6×6 blindés, stationnent au village de Tikjda. Une patrouille de l’A.N.P. circule dans l’agglomération de Courbet Marine, où se trouvent de nombreux permissionnaires. Une compagnie de l’A.N.P., en exercice de combat dans le Djebel Bou Arous, interdit le passage à une section du bataillon, elle-même en manoeuvre. L’incident nécessite une chikaia entre l’officier de liaison du 22 et celui de P.C. de l’A.N.P. de Ménerviile. À Courbet Marine, le 25, des enfants musulmans font des gestes hostiles vis à vis d’officiers du bataillon. Le 27, un chasseur est la cible de jets de pierres. Le 29, des jeunes gens profèrent des menaces à l’encontre de chasseurs. L’A.N.P. interdit la circulation des stagiaires du camp de montagne dans certaines zones où se trouvent des unités de son obédience. La 4ème Compagnie effectue une sortie de trente-six heures, le 28 août. Le même jour un ex-harki se présente au camp de Courbet Marine. Une section de l’A.N.P. en tenue et paquetage de combat manoeuvre à l’Est de Courbet Marine. À Tikjda, les équipes du camp de montagne procèdent au dégagement par explosifs d’une masse rocheuse d’environ vingt mètres cubes, qui obstrue la R.N.33, à hauteur de I638. L’opération dure plusieurs jours et se déroule en présence des représentants des Travaux Publics, des responsables des villages voisins et de la gendarmerie algérienne. La route est rendue praticable à tout véhicule de tourisme, entre Tikjda et le Tizi N’kouilal a compter du 4 septembre. Le 28 août, le Général de Camas, qui succède au Général de Brébisson au poste de Commandant Supérieur des Troupes Françaises en Algérie, passe l’inspection des 2ème et 3ème Compagnies à Courbet Marine.
La Gendarmerie Algérienne et les T.P. adressent leurs remerciements au commandant de la 3ème Compagnie. Septembre Le 8 septembre, l’explosion d’un engin fait trois morts et huit blessés graves parmi les enfants musulmans de la colonie de vacances des C.F.A. de Tikjda, ancien cantonnement de la 2ème Compagnie. Le camp de montagne porte immédiatement secours aux blessés et les évacue sur Bouïra. Il s’agit vraisemblablement de l’explosion d’un projectile de L.R.A.C., tiré au cours des stages du P.I.S.T. les années précédentes. Une femme musulmane et un enfant se réfugient à Courbet Marine le 8, un homme le 10. Le commissaire de police de Bouïra, en visite au camp de montagne, confirme au commandant de la 3ème Compagnie que les autorités algériennes ont l’intention de récupérer la chalet du C.A.F. pour y installer un centre de sports d’hiver. Le I3, se déroule un exercice avec participation de chars, d’un D.L.O. et de l’A.L.A.T., dans la vallée de l’Oued Isser. Cet exercice est recommencé le I5. Il doit être interrompu a la demande du sous-préfet de Maison Banche. Un exercice de technique d’héliportage a lieu le même jour, avec la participation de cent cinquante hommes, chasseurs et cavaliers du 1er R.C.A.. Le colonel commandant la 31ème Brigade inspecte le camp de montagne le I6. Un accident de Jeep fait un blessé à Tikjda. Le I8 septembre, pour la célébration du 118ème anniversaire du combat de Sidi Brahim, deux prises d’armes se déroulent, l’une au Lac Goulmine pour les stagiaires du camp de montagne, l’autre à Courbet Marine. Un renfort de quarante-six hommes provenant du I46ème B.I. rejoint le corps le 20 septembre. Les stagiaires du camp de montagne effectuent une sortie de trente-six heures, avec bivouac de nuit. La section d’éclaireurs du I59ème B.I.A. quitte le camp de Tikjda le 25. Le 28, le Lieutenant Louis Binant prend le commandement de la 2ème Compagnie, en remplacement du Capitaine Ollé Laprune, qui rejoint l’E.M. du secteur français de Berlin. Octobre Le 1er octobre, le Chef de Bataillon Marchal est promu lieutenant colonel. La 3ème Compagnie procède au déménagement du chalet du C.A.F. La 1ère Compagnie est désignée pour assurer la garde et la sécurité de la Base d’Aviation de
La Réghaïa – B.A. I46-. L’aménagement des cantonnements commence le 11 octobre, et l’installation de la compagnie le 23. La 3 a trouvé, en bord de mer, un site propice à l’escalade, à proximité du Figuier, et y prend ses habitudes dés le I6 octobre. L’équipe de cross du bataillon participe aux championnats de la 3Ième Brigade le I8 octobre. Deux musulmans sont venus demander asile le I6. Une section rend les honneurs au Général de Camas, commandant supérieur des F.A.F.A., lors du concours hippique de La Réghaïa, le 20 octobre. Prise d’armes à Sirocco, le 24, avec participation du chef de corps et d’une Compagnie d’Honneur.
La Ferme Solbetz, précédemment occupée par la 1ère Compagnie, est remise à la Gendarmerie Algérienne. Inspection du colonel adjoint au général commandant la 20ème D.I. le 30. La compagnie d’instruction et une section de la 2ème Compagnie effectuent une sortie de vingt-quatre heures avec bivouac gardé et patrouille de nuit. Une section de la 4ème Compagnie est détachée en renfort de la 1ère Compagnie à la garde de la base aérienne Novembre Prise d’armes de deux compagnies, en présence du chef de corps, le 4 novembre, à l’occasion de la prise de commandement du Capitaine Eugène Cacheux, qui remplace, à la tête de la C.C.A.S., le Capitaine René Bluteau, affecté à la 40ème Compagnie de Camp, à Rivesaltes. Fin de peloton d’élèves gradés au Camp Bonvallot et remise des galons, en présence du chef de corps. Une réfugiée musulmane le 8. Prise d’armes à l’E.M.I de La Réghaïa, le 11, à laquelle participent le chef de corps, le Fanion et deux compagnies. Une autre compagnie prend part à la prise d’armes de Sirocco. Prises d’armes également à Rocher Noir et Courbet Marine. Le I2, à Aïn Taya, les honneurs sont rendus au Général de Camas par le chef de corps, le Fanion et une compagnie, Section d’Honneur, le I3 novembre, pour la visite de l’Amiral Laisne à l’E.M.I.. Six chasseurs sont mis en route sur le stage de maître-chien à Blida. Du 20 au 22, l’école à feu aux armes lourdes – mortiers de 60 et de 8I, canon sans recul de 75 – se déroule à Boghar, avec la participation de cinquante-huit gradés et chasseurs. Nouvelle école à feu le 26 novembre. Le 28, un enfant musulman, qui traverse brusquement la route entre deux véhicules d’un convoi, est happé par le second et malheureusement tué. Décembre Un ouragan provoque, au cours de l’après-midi du 2 et au cours de la nuit du 2 au 3 décembre, de sérieux dégâts au camp de Courbet Marine. Sur le port, le 4, la sentinelle de garde à la clôture Sud ouvre le feu sur un civil qui s’est introduit à l’intérieur du périmètre militaire et qui réussit à s’enfuir. Dans le cours de l’après-midi du 6, un civil est arrêté au dépôt d’ordures de la Base et remis à la prévôté. Le 7, à 2 heures du matin, deux individus sont interceptés à l’intérieur de la Base et remis à la prévôté. Inspection à l’Ecole d’Escalade du Bou Zegza, le 6, par le général commandant la 3Ième Brigade. Le 8, après-midi, une sentinelle signale que deux militaires de l’A.L.A.T. ont transmis du matériel, par dessus la clôture, à des civils algériens. Le I3, vers IO H 30, deux chasseurs, sans armes, qui effectuent une liaison à l’intérieur de la base, surprennent deux musulmans qui volent du grillage et s’enfuient à leur arrivée en les menaçant d’un poignard. Le I4, dans le cours de l’après-midi, une patrouille intercepte trois Algériens à l’intérieur de la base et les remet à la prévôté. Le détachement précurseur du I59ème B.I.A., qui doit relever le 22ème B.C.A., dont le retour en France est imminent, se présente à La Réghaïa le I7 décembre. Une section est détachée, le 23, à proximité d’Aït Aïssi, pour assurer la garde d’un hélicoptère accidenté. Le Lieutenant Colonel Marchal assiste, le 30, à une prise d’armes au Camp Labat, et, le 3I, au Camp Bonvallot. I 9 6 4 Le 1er janvier, le Lieutenant – Colonel Marchal effectue la tournée des compagnies. Le bataillon, qui doit rejoindre la France le 3I janvier, et être remplacé à la garde de la Base de La Réghaïa par le I59ème B.I.A. commence sa réorganisation. Le 9 janvier I964, en présence du Général de Camas, commandant en chef des Forces Françaises en Algérie et du Général du Temple de Rougemont, commandant la 20ème Division d’Infanterie, se déroule, sur la place d’armes de Courbet Marine, la prise d’armes d’adieu du 22ème Bataillon de Chasseurs alpins. Ordre du Bataillon N° 568. Officiers, sous-officiers, Caporaux-chefs, Caporaux, Clairons et Chasseurs du 22ème Bataillon de Chasseurs Alpins. Pour la dernière fois, venant des garnisons de La Réghaia, de Rocher-Noir, de Rocher-Noir-Plage, nous voici rassemblés sur la place d’Armes de Courbet – Marine au complet, sous les plis chargés de gloire du Fanion du Bataillon et des Fanions des cinq compagnies. Pour la dernière fois aussi, nous allons défiler sur cette terre d’Afrique, que nous quitterons bientôt, le coeur lourd de tant de souvenirs. Arrivé au Maroc en septembre I955, cent ans après sa création, puis en Algérie au début de I956, le 22ème aura, dans ses secteurs successifs de Oujda, Berkane, Michelet, Bouïra, Maillot, Dra El Mizan, Courbet – Marine, Rocher – Noir, La Réghaia, combattu, pacifié, travaillé pendant huit ans et cinq mois. Cinq Officiers, huit sous-officiers, trente-neuf Chasseurs et Harkis sont tombés au combat. Tout à l’heure, nous honorerons leur mémoire en présence des plus hautes autorités militaires des Forces Françaises en Algérie. Nous ne les oublierons pas. Nous n’oublions pas non plus le fruit de leurs sacrifices : 720 adversaires hors de combat, 3I écoles ouvertes et deux mille enfants scolarisés, neuf mille consultations médicales mensuelles assurées en I96I-I962 aux populations pacifiées. Tout au long de cette période le bataillon n’a pas failli à ses Traditions. Il est resté digne du passé. Puis, il y a un an, prenant votre tête au moment de notre reconversion, je vous ai beaucoup demandé. Vous avez pleinement répondu à mon appel, et, par un travail incessant dans tous les domaines, au milieu des plus grandes difficultés, vous vous êtes classés parmi les meilleurs. Par sa tenue brillante sous les armes, son allant sur le terrain, ses qualités techniques dans le Djurjura et sur les rochers du Bou Zegza, le 22ème, dernier Bataillon de Chasseurs Alpins en Algérie, est bien demeuré dans la grande lignée des Chasseurs et des Troupes de Montagne. Vous m’avez ainsi donné les plus belles satisfactions qu’un Officier puisse connaître. Je vous en remercie. Ainsi, c’est bien tristement que je verrai sous peu se disperser la cordée homogène que nous avions formée tous ensemble. À chacun d’entre vous vont tous mes voeux affectueux pour vos activités futures. Comme nos Anciens, gardons dans nos coeurs le souvenir de notre magnifique Bataillon, qui, depuis I855, dans la Guerre comme dans
la Paix, a toujours répondu « présent » à l’appel de ses Chefs. Bientôt cependant il va disparaître. Puisse-t’il un jour reprendre sa place au premier rang des serviteurs de la patrie, et que, dans cette garnison de Nice qui nous est chère retentisse encore notre fière devise : »N U L N E C R A I N S. » Vive le 22ème Bataillon de Chasseurs Alpins ! À S.P. 86.485, le 9 janvier I964. Le Lieutenant – Colonel Marchal
Commandant le 22ème B.C.A Janvier Ventilation des cadres et chasseurs, reversement de l’armement et du matériel, sont les principales préoccupations. Une section du Génie arrive le IO à Courbet Marine, pour procéder au démontage des baraquements. Onze véhicules sont reversés à Blida. Des conteneurs sont mis à la disposition des compagnies pour l’emballage du matériel qui doit être rapatrié. Une compagnie du I59ème B.I.A. arrive à La Réghaïa le I7 et relève la 1ère Compagnie , dont une section est mutée au I59. Cinquante-quatre gradés et chasseurs sont dirigés sur le 45ème B.T., la 8I4 C.E.T. le 5/42 B.T., la I06ème C.M.T., le I8 janvier. Le I9, soixante-quatre gradés et chasseurs sont réparti entre la 70ème Compagnie du Génie et le I9ème Bataillon du Génie. Le matériel et les véhicules qui rentrent en France sont amenés à quai dans le port d’Alger. Les consignes se passent. Le P.C. et la C.C.A.S. du I59ème arrivent à Rocher Noir les 22 et 23 janvier. Les lignes électriques qui alimentent les soutes à munitions de La Réghaïa sont sabotées en plusieurs endroits le 23. Un important vol avec effraction est commis par des Algériens au préjudice de deux sous-officiers du bataillon. Le matériel à quai et les véhicules sont chargés sur le cargo « Aulne », par un détachement aux ordres du Capitaine Paroldi. Une dernière prise d’armes sur le quai du port d’Alger, en présence du Général de Camas, « Génésuper F.A.F. A. », et du Général du Temple de Rougemont, commandant la 20ème Division d’Infanterie, et le bataillon embarque sur le « Sidi Mabrouk », le 30 janvier. Le Lieutenant – Colonel Marchal, le dernier, franchit la passerelle qui relie le bateau à la terre d’Algérie, sur laquelle sont tombés cinq Officiers, huit Sous-officiers et trente neuf Chasseurs et Harkis du 22ème Bataillon de chasseurs Alpins. Sur le quai, le Général de Camas et le Général du Temple de Rougemont saluent le bateau qui s’en va. Le 3I janvier et le 1er février se passent en mer. Traversée mouvementée, avec escale à Mers El Kébir. Février Le bataillon débarque le 1er, à Marseille, où l’attendent les membres de la Sidi Brahim des Bouches du Rhône et quelques anciens venus de Nice sous la conduite d’Aubry, le « Pape des Chasseurs ». Deux heures plus tard le convoi qui l’emmène au Camp de Sissonne quitte la gare de Marseille Blancarde. À Sissonne, le message N°I633/EMT/1/OS est remis au Lieutenant – Colonel Marchal : PLAN MOUETTE – 22ème B.C.A. rapatrié d’A.F.N. est dissous à compter du I5 février I964 à 24 heures. Le 7 février, le chef de corps, le commandant en second, le fanion du bataillon, porté par l’Adjudant Patrone, et les commandants des compagnies et leurs fanions, se rendent a Nice, au Quartier Saint Jean d’Angely, où, au cours d’une prise d’armes présidée par le Commandant de la Subdivision Militaire des Alpes-Maritimes, les fanions sont solennellement transmis à la garde du C.I. 22.
Un commentaire pour “Ahnif pendant la guerre 54/62// Vingt septième & dernière partie”
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5 mars, 2013 à 20:21Look complicated to far introduced agreeable
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