Ahnif pendant la guerre 54/62//Vingtième partie
Vingtième partie
Le 3 mai, opération de secteur dans les Azerou. Le bataillon met en ligne
la C.C.A.S. (Capitaine Gibot) et
la Harka d’Irhorat (Lieutenant Ville), la 1ère Compagnie (Lieutenant Martin), Partisan 4 (Lieutenant Mathieu) et la 3ème Compagnie (Lieutenant Sommeron), sous les ordres du Chef de Bataillon Maraval. Le convoi comprenant le P.C. et
la C.C.A.S. quitte Porcher à 5 heures I5. Il incorpore la 1ère Compagnie au carrefour le la piste de Merkalla et embarque la harka au passage à Irhorat. Débarquement au Pont de Sélim, franchissement de l’Oued Tamarir, et progression à pied vers 753, dans l’ordre : 1ère Compagnie, P.C., C.C.A.S. et harka.
La C.C.A.S. prend position sur la ligne de crêtes, de 753 à 711, le P.C. sur 753, ayant à sa gauche la 1ère Compagnie. La 3ème, descendue directement à pied d’Aïn Allouane, prolonge la ligne jusqu’à
la Djemaa Toumellitine, où le P.I.S.T., venu de Tikjda, s’est installé en hérisson. La 4ème Compagnie assure le bouclage sur l’Oued Ed Douss. Les chars du 2/I9ème R.C.C. ont pris quelque retard dans le franchissement de l’Oued Ed Douss, et n’arrivent sur 753 qu’à 7 H I5. Le 4/I9ème, qui opère à l’Est du bataillon, dans la vallée de l’Oued Barbar, ouvre le feu, vers 7 heures 30, sur un groupe de huit hommes en tenue, qui descendent de 711 vers le Sud-Est et parviennent à forcer le bouclage trop léger, vers Akboub, en direction de Taourirt Tazegouart. Les équipages des chars ramassent deux musettes abandonnées par les fuyards. Le Commandant Maraval remet les deux chars, qui ont enfin atteint 753, à la disposition du commandant du 2/I9ème, qui les dirige immédiatement sur Akboub. À 8 heures 40, la 1ère Compagnie est à 80I, le P.C. sur 667. Partisan 4 débarque à Sélim et rejoint sur 804. Le ratissage démarre en direction du Sud.
Partisan 4, vers 6I3, découvre deux abris pour vingt à trente hommes et une cache contenant du matériel de cuisine et deux chargeurs de P.M..
La C.C.A.S. trouve deux abris de pierres sèches, recouverts de diss, sur 600 et 576, ainsi que des provisions : café, pâtes, farine. À 13 heures, les compagnies atteignent l’Oued Ed Douss et retrouvent les véhicules. Retour à Bouïra à I6 heures. Le 5, tandis que la 1ère continue d’assumer la garde du chantier du génie, entre Merkalla et Aïn Allouane, Partisan 4 opère en renfort du Quartier des Ksars. Au cours du ratissage du Djebel Ouchaïthne, la section de tête débusque deux rebelles. L’un deux est abattu. Il s’agit du Sergent Chef Atmani Mohand, du secteur 322/2. Son P.A. et sa sacoche, contenant des documents intéressant le Quartier des Ksars, sont saisis. Son garde du corps, bien que blessé au cours de l’accrochage, réussit à s’enfuir. Le Capitaine Roger Gaston, qui a écourté la durée de son séjour en Métropole, rejoint le bataillon. Le Commandant Maraval lui restitue la commandement de la 2ème Compagnie, devenue le commando de chasse Partisan 4, qu’il avait commandée depuis l’arrivée du bataillon au Maroc, en novembre I955, jusqu’en septembre I959. Le 7 mai au matin, il emmène deux section de Partisan 4 en Forêt des Azerou. Au cours de la progression, les éclaireurs de pointe sont pris, à bout portant, sous le feu d’une quinzaine de rebelles, qui décrochent aussitôt et se dispersent vers le Sud. Le Sergent Harki Sayah Ahmed est légèrement blessé au front et le Harki Mohand Kebbouche est touché au pied gauche par une chevrotine. Après pansements, la progression continue. Au cours de l’aprés midi, les sections installent leurs embuscades pour la nuit sur la piste qui longe l’Oued Barbar, à hauteur de la cote 800. Nuit calme. Au jour, le 8, fouille des ravins qui entourent 800 et démolition d’un abri en cours de construction Les deux autres sections du commando rejoignent par le gué de l’Oued Ed Douss et tendent leurs embuscades sur la piste de
la Djemaa Toumellitine (cote 600), sur 5I2, au Nord du Bou Tiguer, et vers 605, sur la piste de crête du Timergas. Les embuscades sont maintenues toute la journée du 9. Décrochage à la nuit tombante.
Le chef de corps, le Fanion du bataillon et une Compagnie d’Honneur, composée de sections de
la C.C.A.S. et des 1ère et 2ème Compagnies, prennent part à la prise d’armes du secteur, le 8 mai, à Bouïra. Le 10 mai au soir,
la Section de Guendour s’implante pour vingt quatre heures en Forêt des Azerou. Au cours de la journée du 11, elle observe un groupe de sept H.L.L. en mouvement dans le Bou Serdoum, hors de portée de ses armes, et ouvre le feu, toujours hors de portée, sur un isolé. Une patrouille de la 3ème Compagnie découvre, vers I676, un obus de mortier non explosé, et le détruit sur place. Le I3, le bataillon : C.C.A.S., 1ère Compagnie, Partisan 4, 3ème et 4ème Compagnies, et Harka d’Irhorat, sous les ordres du Commandant Maraval, ratisse une nouvelle fois
la Forêt des Azerou. Le P.C.,
la C.C.A.S., Partisan 4 et la 1ère Compagnie partent, le I2, à I9 heures , sur véhicules jusqu’à Irhorat, où l’on débarque. Partisan 4 escalade la dorsale de
la Forêt d’El Haïzer et bivouaque sur 70I.
La C.C.A.S., le P.C. et la 1ère Compagnie s’installent à proximité de
la S.A.S.. Réveil à I heure 30, et progression à pied, par la piste de l’Emmeroudje, jusqu’aux positions de départ. Le Lieutenant Martin et la 1ère Compagnie prennent position au dessus d’Ikirben, entre les cotes 574 et 644.
La C.C.A.S. du Capitaine Gibot occupe le sommet du Ras Ti Assassine. entre 685 et 654. Le Lieutenant Sommeron est descendu directement d’Aïn Allouane, avec la 3ème Compagnie, le Chabet Bouchaven, entre les cotes 753 et 800. Le Capitaine Bigot fait traverser le gué de l’Oued Ed Douss à la 4ème Compagnie, et boucle le compartiment de terrain vers le Sud Ouest, au débouché de l’Acif Boudra, et sur Sidi Amarane Tigri, tout en assurant le contact à l’Est avec les éléments du I9ème R.C.C.. Mise en place terminée pour 4 heures 30. A 1 heure 30, le Capitaine Gaston et Partisan 4 quittent leur bivouac de 70I et progressent en direction de la vallée de l’Acif Boudra. Au cours du mouvement, vers 2 heures 45, les éclaireurs de la section de tête ouvre }e feu sur un petit groupe de rebelles, qui se dispersent dans les fourrés du fond de l’oued, en direction de
la Forêt des Azerou. A 4 heures 30, Partisan 4 est en place, entre 578 et 630, sur la piste de
la Djemaa Toumellitine. Au cours d’un premier temps,
la C.C.A.S. et la 1ère Compagnie ratissent le terrain vers le Sud-Est, par la travers de l’Irzer Bou Serdoun, et se retrouvent sur la piste de
la Djemaa,
la C.C.A.S. entre 753 et 711, la 1ère Compagnie sur 630 et 600. Un élément de la 4ème Compagnie remonte la piste à la rencontre de la 1ère Compagnie jusqu’en 578. La 3, qui dés le début du mouvement de
la C.C.A.S. et de la 1ère Compagnie, a poussé un groupe en mission d’observation sur 6I3, commence alors son mouvement vers le Sud, en fouillant le profond ravin du Chabet Ouisakan. La 1ère Compagnie découvre une cache vide à proximité de la cote 600, puis, un peu plus tard, une djellaba, et ensuite un bidon d’huile. Le contact est pris, à 10 heures, avec les unités de bouclage du I9ème R.C.C.. Le bataillon traverse à gué l’Oued Ed Douss, cependant que Partisan 4 disparaît dans le maquis des Azerou pour y tendre une série d’embuscades jusqu’au lendemain.
Après escalade de la falaise abrupte de la rive Sud de l’oued, les compagnies, en ligne, fouillent les fourrés et ravines de
la Crête Des Turcs, pour parvenir à
la R.N. 5 à proximité d’El Esnam, où l’on retrouve les véhicules. Retour aux cantonnements pour I6 heures. Les stagiaires de la 10ème session du P.I.S.T. regagnent leurs unités d’origine. Il n’y aura pas de 11ème session. Le Capitaine Scheibling assure par intérim le commandement de
la C.C.A.S. en l’absence du Capitaine Gibot, et le Capitaine Gelpi prend les fonctions d’officier-adjoint au P.C. du bataillon. Une petite garnison, constituée par le groupe de la 3ème Compagnie qui assurait le support des servitudes du P.I.S.T., est maintenue dans les bâtiments de Tikjda. L’École d’escalade fonctionne, le dimanche I5, à
la Pointe Reynier, en présence et avec la participation du Général Crépin, commandant en chef des Forces en Algérie. Le I6, une compagnie de rappelés, originaires d’Algérie, convoquée pour une période de réserve, s’installe en bivouac au Col du C.A.F., sous le commandement du Capitaine Gelpi. Une opération de secteur est déclenchée, le I7 mai, dans le massif du Lala Khedidja. Le sous-groupement Maraval : P.C., C.C.A.S., 1ère Compagnie et Partisan 4, se regroupe à Tikjda, d’où le convoi repart à I8 heures 30 vers le Col de l’Akouker. Une heure et demi plus tard, Partisan 4 ouvre la route en direction du Tizi N’kouilal, suivi de dix minutes en dix minutes par
la C.C.A.S. et la 1ère Compagnie Nouvelle pose au Tizi N’kouilal. Puis, dans le même ordre, les unités empruntent la piste qui escalade le versant Nord du Lalla Khedidja. Le sommet est atteint vers 5 heures. Les compagnies prennent position :
la C.C.A.S. à l’Ouest, Partisan 4 sur l’éperon Est, de I8I2 à 1794. La 1ère Compagnie s’intercale entre le sommet et 1812.
La Harka d’Irhorat assure les arrières depuis 2I40. Au jour, le Capitaine Gaston rend compte que ses sections ont relevé des traces récentes entre 1812 et I794. À 11 H 45,
la C.C.A.S. commence la descente vers le Sud, par les lacets, entre 2308 et I870. Au passage, la 1ère Compagnie laisse sur 2058 une section en appui du I9ème R.C.C., qui jouxte à l’Est. Partisan 4 passe aux ordres directs du colonel commandant l’opération. Le Commandant Maraval,
la C.C.A.S. et la 1ère Compagnie continuent leur descente vers
la R.N. 30, qu’ils atteignent à I5 H 45, à proximité de la maison cantonnière de Tirilt Aïmet. Embarquement.
Retour au cantonnement. Partisan 4 reste jusqu’au lendemain à la disposition du commandant de l’opération. La 3ème Compagnie, restée à Aïn Allouane, a patrouillé dans le Bou M’charof, et la 4ème Compagnie assuré la protection d’un train de munitions. Les travaux de la piste Merkalla – Tanagount – Aïn Allouane progressent rapidement. Les bulldozers du Génie ont largement dépassé Tanagount vers l’Est. La 1ère Compagnie implante alors une section en surplomb d’Anatra, en bivouac pour la durée des travaux. Cette section protège de jour les équipes au travail, et, la nuit, assure la garde des engins de chantier. Le camp est installé sur un éperon qui domine, au Sud, tout le versant du Djurjura,
la Forêt d’El Haïzer, la vallée de l’Oued Ed Douss, et, plus au loin,
la Forêt Des Ksars. Les chasseurs ont vite fait de le baptiser « Bellevue », ce qui devient son patronyme officiel. Le 20, le Colonel d’Arrouzat, commandant le secteur de Bouïra, accompagné du Capitaine Lonchampt, commandant en second du 22ème B.C.A., se rend au Col du C.A.F., pour y inspecter la compagnie de rappelés. Le même jour, la 1ère Compagnie récupère un fusil de chasse en bon état. Ralliement du nommé Ouchene Mohamed, qui, pour preuve de sa sincérité, emmène immédiatement le Lieutenant Fabre, O.R. du bataillon, jusqu’à une cache située en Forêt des Azerou. Le lendemain matin, il conduit un raid de la 1ère Compagnie en Forêt d’El Haïzer, au Nord Izemourène L’après-midi il fait découvrir au Capitaine Bigot, commandant la 4ème Compagnie, une série de trois caches sur la rive Nord de l’Oued Ed Douss. Pendant ce temps, Partisan 4 effectue une reconnaissance des pistes entre le Tizi N’kouilal et le sommet du Lala Khedidja. Une section a été laissée en protection sur
la R.N. 33, au dessus de Tabbourt Amellet. Le Général Crépin vient de nouveau, le 22, prendre part aux ébats des grimpeurs de l’École d’Escalade. La sécurité du convoi et la protection du site sont assurées par
la Harka d’Irhorat. La routine de sous-quartier continue : Patrouilles, embuscades, protection des récoltes dans la plaine, au Sud d’El Esnam, par la 4ème Compagnie, construction de l’école du Ras Bouïra par
la C.C.A.S.. Partisan 4 se glisse dans le train blindé, le 24 à 2I H 30. Il en descend, en voltige, peu après Maillot-Gare, à hauteur de Taourirt. Les sections progressent vers le Sud-Ouest et installent des embuscades entre Iril Thassedart, Iris Fasfaït et le Djebel Tizi N’cheria. Au petit jour, une embuscade ouvre le feu sur deux hommes, dans le ravin de l’Irzer Zkhouziren, sans résultat. Les sections restent en place toute la journée du 25. Le soir, un nouveau dispositif est mis en place, entre l’Irzer Beni Zkhouziren et le Tirilt Thirtre Chirch. Nuit calme. Le 26, les embuscades sont maintenues en mission d’observation. À partir de I3 heures, le commando de chasse remonte vers
la R.N.,.5. en ratissant la zone traversée.
Récupération du convoi et retour à Dra El Khemis. Les élections doivent avoir lieu les jours suivants dans les villages du secteur. Le 27 après-midi, Partisan 4 est transporté en camions à Maillot. Deux sections remontent
la R.N. 30 jusqu’à proximité d’El Aïach, où elles tendent des embuscades pour la nuit. Les deux autres sont poussées jusqu’à Takerboust, et, de là, à la nuit tombante, prennent position autour du village d’Iril Azem. Partisan 4 reste, le lendemain 28, à la disposition du Quartier de Maillot, pour assurer la protection des bureaux de vote, et rejoint Dra El Khemis dans la soirée. Le 29 mai, c’est au tour des autres compagnies de garantir la liberté d’accès et la protection des bureaux de vote dans les Douars Haïzer Et Innesmane.
La C.C.A.S. a placé des embuscades, tenues par les sections Engins et Intervention, sur la piste d’accès du Ras Bouira et du Ras Oubeira. Ces postes restent en place pour la nuit du 29 au 30 mai À 4 heures du matin, le 30, un individu se présente devant le guetteur qui surveille le carrefour des pistes au sommet du Ras Oubeira. Au premier coup de feu, l’homme disparaît dans les fourrés. Juin Le 1er juin, Partisan 4 participe, en renfort à une opération du Quartier de Maillot. Débarqué au carrefour de la cote 775, sur la piste de l’usine d’Ilten, le commando se déploie, en direction du Sud, le long de la piste, jusqu’à Iril Igueni. Puis il ratisse le terrain, face à l’Ouest, en direction de l’Oued Berd. Retour à Dra El Khemis pour 20 heures. Cependant que le chef de corps préside l’inauguration de l’école de Guendour. À la 3, la pacification passe par l’école Pour amener les 80% d’indécis terrorisés et soumis parce qu’ignorants à s’engager contre les 5% d’agités, nous avons dû, conjointement, offrir nos armes et l’assurance de notre volonté de soutien. Une section de la 3ème Compagnie fut détachée pour occuper l’une de ces nombreuses croupes qui dominent la route de Bouïra à Tikjda et protéger le regroupement des populations très dispersées de ce Quartier de l’Haïzer. Les Kabyles de la région, montagnards accrochés depuis des générations au domaine durement mis en valeur, n’ont pas toujours accepté de très bon coeur la perspective de l’abandon momentané du milieu qu’ils avaient toujours connu et qui, bon an, mal an, continuait d’assurer du pain, noir il est vrai, mais que les fellaghas promettaient doré. On préfère croire l’ancien voisin, même s’il n’a jamais été un ami, parce qu’il parle le même langage et parce qu’on sait aussi, pour l’avoir subi, ce dont il est capable. Le repli aux portes du nouveau poste ne s’effectua donc pas sans une certaine appréhension, mais le village regroupé empruntant son nom au hameau d’origine de la fraction la plus nombreuse naquit. Regroupement provisoire, bâti hâtivement au cours de l’automne avec des matériaux pauvres : terre, branchages et vieilles planches. Les villageois, d’anciens coupeurs de route, ouvriers nocturnes de
la Nationale 33, autrefois « Chaussée des Mines », qui n’avaient jamais connu d’autre loi que celle du plus fort et d’autres vérités que les dogmes de la rébellion, ne durent pas comprendre tout de suite que nous les avions regroupés, non pas pour les châtier, mais pour les soustraire aux exactions terroristes, pour qu’ils retrouvent le goût de vivre au soleil et la voie du progrès tant technique que, si le mot n’est pas trop usé, sentimental. La situation, stationnaire pendant un temps, évolua à partir du jour où, vraisemblablement après en avoir délibéré en Djemaa, le chef du village vint avertir le chef de poste de la présence à proximité du regroupement, du commissaire politique local dont les femmes n’avaient jamais manqué de nouvelles et qui, par ce canal, s’était périodiquement manifesté pour entretenir l’état d’esprit qui l’avait rendu maître des volontés.
Un coup de main rapide se solda par la mise hors de combat du chef et de son garde du corps. Une fois de plus, en donnant la preuve de notre force et de notre volonté de soutien, nous renforcions les liens indispensables pour entreprendre dans un climat de confiance réciproque une phase nouvelle de la pacification. L’élimination du plus redoutable témoin de l’aide obligatoire que la population avait par le passé apporté aux rebelles, libéra les plus craintifs. Pour sceller le nouveau contrat, on décida de construire une école afin que garçons et filles du village ne soient pas voués à l’obscurité des ainés enfin réveillés, afin qu’ici aussi le monde vive grâce au souffle des petits écoliers qui, deux par deux, se dirigent chaque matin vers l’instituteur, un chasseur dévoué et parfaitement qualifié. Si vous passez un jour par là, vous constaterez que l’on n’a pas lésiné. L’école est digne de nos classes métropolitaines parce que tous les bras, tous les bourricots, toutes les sueurs, tous les porte-monnaie se sont rassemblés pour bâtir, avant tout ce qui manque encore, le monument de
la Paix qui symbolise l’espoir de ces gens qui croient en nous, non parce que nous donnons des bonbons aux enfants, mais parce que nous représentons
la France. Ce n’est pas une tâche aisée que d’élever un peuple dans la liberté, mais c’est possible parce que « Nul ne Crains ». Sous-Lieutenant M. Paru dans le Cor de Chasse Partisan 4 repart, le 2, pour le Quartier de Maillot. Débarqué sur
la R.N. 30 à hauteur de Beni Hammad, il ratisse le terrain en direction de Tala Rana et implante un dispositif d’embuscades autour du village. Décrochage à minuit. Les sections redescendent vers Beni Hammad et tendent de nouvelles embuscades sur les pistes alentour. Elles sont maintenues toute la journée du 3, sans le moindre contact ni la moindre observation. Le soir, deux sections demeurent sur place, tandis que les deux autres se glissent au fond de l’Oued Berd. Le Capitaine Gaston, son groupe de commandement et une section prennent position autour du moulin de Gouriet; l’autre section traverse l’oued et s’embusque au carrefour de pistes de la cote 6I4. Repli à l’aube et ratissage du terrain par l’ensemble du commando jusqu’à
la R.N. 5, où l’on rembarque. L’Aïd El Kébir est joyeusement célébré dans les villages et harkas, et chez les chasseurs musulmans du bataillon Le Capitaine Bigot réunit les chefs de famille des mechtas isolées de la vallée de l’Oued Ed Douss, entre Kef Radjel et
la Mechta Karrouba, pour étudier avec eux le problème de leur regroupement autour de Taourirt Amar. Madame
la Générale Crépin vient passer les fêtes de
la Pentecôte à Tikjda, tandis que Partisan 4, retardé par sa dernière opération, célèbre avec vingt quatre heures de retard la fête de l’Aïd El Kébir, dans un parfait oecuménisme christiano- musulman.
La dissolution du P.I.S.T. a ouvert une brèche dans le dispositif de surveillance et de protection du Quartier du 22ème B.C.A. en direction de l’Est. Ce n’est certes pas le petit groupe d’entretien des bâtiments de Tikjda qui peut se permettre d’assurer la présence sur le terrain de jour et les embuscades de nuit. La solution du problème est apportée par la création du Commando de Tikjda (Comti), auquel les 1ère, 3ème et 4ème Compagnies fournissent chacune une section. Le Capitaine Scheibling, ancien directeur du P.I.S.T., qui connaît parfaitement la région, prend le commandement de Comti. Il est chargé de la sécurité de la zone haute du Djurjura, entre le Lac Goulmine et le Tizi N’kouilal. Partisan 4, renforcé de
la Section Intervention de
la C.C.A.S. embarque à 2I H 45 dans le train blindé, qu’il quitte en douceur vers Taourirt, comme la fois précédente. De là, progression en marche d’approche non couverte par la piste du Sud, et mise en place du réseau d’embuscades entre le sommet du Taourirt Tourga et la cote 766. Au jour, le 7, les sections ratissent le terrain, face à l’Est, jusqu’à l’Oued Karma. Deux caches sont découvertes et détruites, qui renfermaient quelques vêtements, deux fusils de chasse et quelques documents sans grand intérêt. Retour au poste de Tameziabt où attendent les véhicules. Comti inaugure ses terrains de chasse dés le 7 juin. Une section effectue la reconnaissance de la piste de
la Djemaa Toumellitine, depuis le Col de Tikjda jusqu’à Aïn Isly. Une autre s’installe en embuscade sur la piste qui grimpe au sommet de l’Abouker. La troisième patrouille les environs du « I4 Juillet ». Puis, entre deux patrouilles, les sections travaillent à remettre en état la piste de
la Djemaa Toumellitine, pour la rendre praticable aux véhicules jusqu’à
la Djemaa Sidi Abd El Moumen. Le Chef de Bataillon Maraval passe l’inspection de Comti le 11 juin, et profite de son séjour à TIKJDA pour s’offrir l’escalade de
la Main Du Juif, par la voie Molbert, Comti assurant la sécurité de la zone. Un colonel de l’armée canadienne, en voyage d’études en Algérie, est l’hôte du bataillon les I2 et I3 juin. Le Capitaine Lonchampt lui fait visiter successivement les postes de Merkalla, Aïn Allouane et Tikjda, ains que
la S.A.S. d’Hirhorat et les villages voisins. Partisan 4 repart, le soir du I4, pour le Lalla Khedidja. Les camions l’amènent à Tikjda, où il s’adjoint le Comti. Débarquement au Col de l’Akouker, et progression de nuit vers le sommet du Lalla Khedidja. Le commando dépasse le sommet et implante des embuscades dans les lacets du versant Sud, entre le sommet et les cotes I870 et 2058. Comti déboîte vers l’Est et prend position autour de I8I2. Vers 6 heures du matin, un guetteur ouvre le feu sur un individu porteur d’un P.M., qui plonge aussitôt dans le maquis. Les embuscades de Comti sont maintenues en place toute la journée. Le soir, elles observent un feu de bivouac rebelle dans le ravin de l’Acif El Bal, en contrebas de I829. Les sections de Partisan 4 sont descendues vers Tala Rana et Belbarra avant le lever du jour. Elles y réalisent un nouveau dispositif pour la journée du I5 et la nuit du I5 au I6. Rien ne se passe, non plus qu’au cours de la matinée du I6. En début d’après-midi, un isolé, armé d’un P.M., celui sans doute qui a buté la veille sur les guetteurs de Comti, se présente devant une embuscade, prés de Belbarra. Il ouvre aussitôt le feu sur les hommes qui l’interpellent. Les harkis du groupe sont les plus rapides et l’abattent. Il s’agit de l’Aspirant « Hakim » de
la Nahia 322. Son P.M. Mat 49 est récupéré. Au cours de la matinée du I6, Comti a fouillé les abords de I8I2, en direction du feu observé la veille au soir, et découvert plusieurs emplacements de bivouac.
À 11 heures, le Capitaine Scheibling et ses sections redescendent vers I585, puis ratissent les ravins boisés, qui, depuis I585, plongent vers le Nord dans la vallée de l’irzer. Par la piste qui longe l’oued, Comti rejoint ensuite le plateau de Saharidj, où l’attendent ses véhicules. Retour à Tikjda pour la relève des sections du I8 juin. Partisan 4 demeure encore quarante-huit heures en chasse libre dans la région. Le I8, après un dernier ratissage entre Tala Rana et Saharidj, où il retrouve ses camions, il regagne Dra El Khemis. École d’escalade à
la Pointe Reynier, le dimanche I9, sous la protection de Comti. Le Capitaine Bigot entreprend l’aménagement du centre de regroupement de Taourirt Amar, destiné à recevoir les familles isolées dans la vallée de l’Oued Ed Doud, de Mechta Karrouba à Kef Radjel. Au Ras Bouïra, le chef Le village et les hommes de l’auto défense offrent, le 20, un méchoui d’adieu au Capitaine Gibot, commandant le sous-quartier, qui arrive en fin de séjour. Le lendemain, le Commandant Maraval préside la cérémonie de passation de commandement, au cours d’une prise d’armes de
la C.C.A.S., dans la cour de
la Ferme Porcher. Le Capitaine Gibot et le Lieutenant Fabre, qui lui succède à la tête de la compagnie, déposent ensemble une gerbe au pied du Monument aux Morts du bataillon. Partisan 4. de son coté. est reparti en chasse libre dans
la Forêt des Aït Ouabane, qui couvre toute l’arête sommitale du Djurjura, entre le Tizi N’kouilal. et le Col De Tirourda, et que traverse dans toute sa longueur
la R.N. 33. L’approche s’est effectuée, le 2I au soir, par le Col de l’Akouker et le Tizi N’kouilal. Le 22, à cinq heures du matin, une embuscade ouvre le feu sur un petit groupe de fellaghas, qui se dispersent dans le sous-bois. Le soir, les sections descendent vers I784 et Tala Rana, où elles tendent de nouvelles embuscades. En cours de nuit, un piège explose sur la piste de 1784 au passage d’un isolé, sans résultat En cours de journée, un groupe de neuf rebelles est observé de loin, hors de portée. Les embuscades sont maintenues pour la nuit. Le 23, le Sous-Lieutenant Mondoloni repère un groupe important de H.L.L., une trentaine peut-être, dans les ruines du village de Belbarra. Une autre embuscade ouvre le feu sur un groupe de sept hommes, qui se dispersent aussitôt. À 2I heures, deux sections se regroupent autour de Tala Rana. Les deux autres remontent vers le sommet du Lalla Khedidja, jusqu’à I870. Nuit calme. Depuis I870, le Capitaine Gaston peut, le 25, surveiller, et, le cas échéant, appuyer Comti qui, par le Col de l’Akouker et la piste Ouest du Terga N’ta Roumi, descend vers M’zarir en fouillant le ravin du Tacift Sift Bouiedane. Arrivé sur II44, le Capitaine Scheibling se dirige vers le Nord-Est, par le fond de l’Irzer Tizi N’kouilal. La section qui aborde Tizi N’aït El Hadj abat un moussebel armé d’un fusil de chasse. Vers I7 heures, Comti rejoint
la R.N. 30 et se dirige vers Saharidj, où il rejoint Partisan 4 et les camions qu’escortent les scout-cars de
la C.C.A.S.. Le Capitaine Gaston est furieux. Depuis quelque temps, rien ne réussit. Cette fois encore çà a été la poisse d’un bout à l’autre. Tout a loupé… même les pièges compliqués qu’il bricole personnellement. Une chose est certaine cependant : ça grouille de fellouses dans le coin ! Partisan 4 y reviendra. L’École d’Escalade fonctionne le 26, aux rochers de
la Grotte aux Pigeons. La 1ère Compagnie fournit, le 28, l’escorte d’un train de munitions qui se dirige vers Sétif, tandis que Comti explore le Taouialt et
la Forêt de Sammer, et installe des embuscades de nuit sur la piste de
la Djemaa Toumellitine, à proximité d’Aïn Ouled Mendil.
Nuit calme. Dans l’après-midi du 29, les guetteurs aperçoivent deux hommes armés qui descendent le ravin de l’Oued Adjiba. Une patrouille descend jusqu’à l’oued, par 698 et 932, puis remonte aux positions d’embuscade. En fin de journée, deux sections regagnent Tikjda, tandis que la troisième reste sur les lieux jusqu’au matin du 30. R.A.S.. Dans une ambiance de fête au village, le Commandant Maraval, entouré des personnalités civiles de Bouïra, des chefs des villages et de la population du Douar Haïzer, préside les joyeuses cérémonies de la distribution des prix de l’école d’Irhorat. Chants et danses du folklore kabyle se succèdent. Et les parents sont aussi heureux que les enfants, du prix rapporté par leur progéniture. Les chefs des familles qui doivent être regroupées à Taourirt Amar viennent trouver le Capitaine Bigot le 30, et sollicitent le report à quinzaine du déménagement prévu, pour leur permettre de terminer les récoltes. Le Commandant Maraval donne son accord.
Depuis la soirée du 29 juin, Partisan 4 est en chasse libre dans les Azerou, le long de la piste de
la Djemaa Toumellitine. Juillet Le 1er juillet, un groupe de trois H.L.L. est aperçu, au moment où il traverse la piste, vers 667. Le passage a bien été piégé, mais le piège ne fonctionne pas. Les sections restent en place jusqu’à 2 matin, puis, après un ratissage de l’Acif Boudra, retrouvent leurs véhicules. Le 1er juillet,
la C.C.A.S. et
la Harka d’Irhorat, sous les ordres du Lieutenant Ville, ratissent la partie Est de
la Forêt d’El Haïzer, en direction du Sud, de 682 à Bou Izourane et au confluent de l’Oued Ed Douss et de l’Acif Boudra. En cours de progression une section est abandonnée sur le terrain, dans les fourrés de 552, où elle se camoufle pour tendre quelques embuscades au cours de la nuit suivante et décrocher, le 2 matin, en même temps que Partisan 4. Les propriétés de la 4ème Compagnie s’agrandissent. Un sergent et six chasseurs prennent possession des cantonnements de
la Ferme Bel Air, que le 3/I9ème R.C.C. quitte pour une nouvelle implantation. Dans la soirée du 2, une section de Comti, en embuscade au Col de l’Akouker, observe des tirs à balles traçantes vers
la Djemaa Toumellitine, et repère, au bruit et à la voix, le passage d’un groupe d’une douzaine d’hommes se dirigeant vers le Nord-Est.
Le dimanche 3 juillet, le chef de corps participe à l’École d’Escalade, dans les rochers de
la Grotte aux Pigeons, sous la protection d’une section de la 3ème Compagnie. Au cours d’un exercice, le Sous-Lieutenant Jacquier fait une mauvaise chute. Le Médecin Aspirant Anjalbert diagnostique une fracture de la cheville gauche et le fait évacuer, sous escorte des scout-cars de
la C.C.A.S., en direction de l’hôpital d’Aumale. À 23 heures 45, un incendie est allumé dans un champ de blé sur pied, à proximité de
la Ferme Tour. par chance, il n’y a pas de vent. L’intervention rapide des sections de la 4ème Compagnie permet de maîtriser rapidement le sinistre. Partisan 4 repart pour Tikjda, le 5. Il incorpore au passage le convoi de Comti, (qui a effectué le jour même la relève de ses sections), et continue jusqu’au Col de l’Akouker, où l’on débarque. Progression à pied jusqu’au Tizi N’kouilal, et escalade du Lalla Khedidja par la piste Nord. Arrivée au sommet à O h 45. Partisan 4 déboîte vers l’Est, par 1812 et I794, pour redescendre vers I585 et I465, où il implante son dispositif. Comti prend position de 1812 à I794. Mise en place terminée à 3 heures 30. A 13 heures 45, le 6 juillet, Comti entreprend le ratissage de l’Acif El Bal., en liaison avec une unité du I9ème R.C.C., qui opère à l’Ouest. Arrivé à hauteur de Belbarra, il oblique vers Saharidj où il retrouve ses camions. Bivouac à El Esnam, et retour à Tikjda le 7 juillet dans la matinée. Partisan 4, resté sur place, continue son observation et tend, le soir, un réseau de nouvelles embuscades et de mines. Dans le courant de l’après-midi, le Capitaine Gaston, avec une petite escorte, effectue une patrouille jusqu’à l’épave d’un hélicoptère accidenté au cours de l’opération du 2 octobre I959. Le 8, la section qui occupe depuis quarante-huit heures la zone boisée qui couronne I465, intercepte deux rebelles. L’un deux est abattu, tandis que l’autre réussit à s’enfuir. Au cours de la nuit, les sections descendent vers Belbarra, et tendent leurs embuscades, à cinq cents mètres au Nord des ruines du village, dans le ravin de l’Acif El Bal.
Peu avant le lever du jour, le 9, deux fellaghas sont mortellement blessés par l’explosion d’une mine, devant l’embuscade de la 2ème Section. Seul, l’un d’eux était armé. Son pistolet automatique est récupéré. Au cours de la matinée, le commando effectue la fouille du terrain jusqu’à Saharidj, où l’attend son convoi. Retour à Dra El Khemis. Le Commandant Maraval, escorté par les harkas de Sidi Salah, Irhorat, Merkalla et Aïn Allouane, effectue, le 7, une reconnaissance des sommets du Djurjura, du Tizi Bou El Ma au Tizi Bou Zal, par le Tizi N’cennad, le Tizi Goulmine,
la Dent Du Lion, et retour par le Tizi B0u Zal et la piste du Talalaceft, vers le poste de Merkalla. La section de harkis de Partisan 4, qui a escaladé l’Aourir Fertas par la piste du Teniet Djaboub, assure la sécurité de l’unité pendant sa descente À 2 heures du matin, le 8, les trois sections de Comti, sont descendues de Tikjda par la piste qui mène à Iril N’zerouine. Elles se sont réparties en embuscades, l’une à Aïn Tissirert, une autre sur 1351, la troisième sur 885. Elles restent en postes d’observation toute la journée.
À 20 heures 30, les guetteurs de 1351 ouvrent le feu sur un individu, apparemment non armé, qui remonte du ravin en direction du sommet L’homme disparaît dans les fourrés. Quelques minutes plus tard, apparaissent deux hommes armés et porteurs de sacs, qui se dirigent vers Aïn Ilmatene. sous le feu, ils font demi-tour et s’enfuient vers l’Ouest.
La Section d’Aïn Tissirert les aperçoit dix minutes plus tard, alors qu’ils descendent vers
la Sud, sur la piste d’Iril N’zerouine. À 22 heures 30, deux sections remontent à Tikjda. La troisième installe quelques mines sur la piste, à proximité de son embuscade, qui reste en place jusqu’au 9 juillet matin.
La Main du Juif sert de cadre à l’activité de l’École d’Escalade, le 10, sous la protection d’une section de Comti, en embuscade au Tizi Boussouil.
Le soir, deux sections descendent de Tikjda tendre leurs embuscades autour de I004. Au jour, le 11, elles procèdent à la fouille des mechtas du hameau abandonné de Sidi Abd El Moumen, et découvrent dans l’une d’elles des traces d’occupation et de foyer remontant à quatre ou cinq jours. Une visite plus poussée permet de trouver une cache contenant des provisions : semoule, huile, café, sel, sucre, figues… ainsi que du matériel de cuisine et un pantalon. Le I4, les compagnies participent au défilé et à la prise d’armes du secteur de Bouïra. Partisan 4 repart le I5, dans la soirée, pour le Lalla Khedidja, suivant le scénario habituel : passage à Tikjda, débarquement au Col de l’Akouker et progression à pied depuis ce point jusqu’à Tizi N’kouillal. Il s’agit de reconnaître de nouveaux cheminements et de nouveaux points d’embuscade sur le versant Sud du Lalla Khedidja, et en même temps, de visiter les emplacements piégés au dernier passage. Une mine, placée sur la piste, à I784, a effectivement fonctionné. Rebelle, animal sauvage, ou même oiseau…? Aucune trace de sang n’est repérée dans les environs immédiats. Alors que les sections progressent vers Tala Rana et Belbarra, le I6, elles aperçoivent un groupe de six H.L.L., qui se dirige vers le Nord, de l’autre coté de l’Acif El Bal. Le renseignement est transmis au P.C. du Quartier de Maillot, qui fait intervenir la batterie-canons du 50ème R.A. sur la zone indiquée.
La C.C.A.S., renforcée de
la Harka d’Irhorat, procède à une fouille minutieuse du ravin et des mechtas de l’Oued Emmeroudje.
Deux sections de Comti s’implantent en embuscade, le I7 au soir, la première à proximité de I620, sur le Ras Tiguerguert, la seconde (en réalité 3ème Section de Comti), sur le versant Est du Terga N’ta Roumi en dessous de la cote I882. Vers 3 heures du matin, le I8, la section du Ras Tiguerguert entend s’approcher sur la piste, à quelques trois cents mètres au Nord de sa position, un groupe de quelques hommes qui se dirigent vers le Nord-Est. Au jour, le groupe du Tizi Boussouil observe un groupe de femmes, qui remontent le ravin du Tacift Erzerou Bou Ziane jusqu’au confluent d’Ansor Leklat. Le soir, vers I9 heures, trois hommes, venant du Nord, descendent le sentier en direction de I430, puis obliquent à travers bois jusqu’à 1212, dans la vallée de l’Irzer Tizi N’kouillal. Ils y sont rejoints un peu plus tard par trois autres individus qui paraissent venir de
la Djemaa Tissemounine. Les sections restent sur le terrain pour la nuit. La première tend une nouvelle embuscade sur la piste, à proximité d’Aïn Ilmatene. La section du Terga N’ta Roumi descend jusqu’à I370, sur le Tirilt Taouchkouacht où elle prend position face au Sud-Est et à l’Est. La section, qui était demeurée à Tikjda, quitte sa base le I9, à 2 H du matin, pour aller s’installer à Sidi Abd El Moumen. Elle est accueillie par des signaux de lampe électrique. Une fouille des environs, effectuée au lever du jour, ne donne aucun résultat. La section, qui est sur I370, trouve des traces de passage récent dans les environs immédiats de son bivouac. Le soir du I9, trois fellaghas apparaissent dans l’oued, vers Ansor Nsefa. Ils sont alors interpellés par d’autres rebelles installés dans une cache, un peu plus haut dans la paroi rocheuse. Aux premiers coups de feu tirés contre eux, d’une distance d’environ trois cents mètres, ils se dispersent entre les buissons et les rochers. Une fouille du terrain permet de retrouver une musette contenant du linge et une gourde marquée du nom de Barr Areski. Des traces de sang marquent la direction de fuite du groupe, qui a eu au moins un blessé. La section rejoint son emplacement, puis décroche à 23 heures. Elle rejoint Tikjda. La section de Sidi Abd El Moumen maintient ses embuscades et piège les pistes prés de I004 et de l’Aïn Ouled Mendil.
3 Commentaires pour “Ahnif pendant la guerre 54/62//Vingtième partie”
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c’est koi sa
25 août, 2007 à 14:39j’avoue que j’ai pas pris assez de temps pour lire le contenu mais je t’offre mon vote
1 septembre, 2007 à 11:45premier village demolie par la france le 25 12 1957 c’est tamiziavt oui ou non.
13 février, 2010 à 19:26